28 novembre 2017

Ça commence aujourd'hui (vidéo)

Voilà, l'émission « Ça commence aujourd'hui » consacrée au deuil périnatal en tant que tel (et non plus au deuil périnatal à travers le prisme du couple : la production a probablement changé son angle au vu des échanges) à laquelle mon mari et moi avons participé a été diffusée aujourd'hui.

Le montage est conforme à notre ressenti du moment et nous avons pu parler d'Élise, montrer que nous pouvions avancer malgré la douleur et parler de Nos tout-petits et Souvenange : les missions sont remplies !

Pour voir ou revoir l'émission, c'est par ici que ça se passe :

https://www.france.tv/france-2/ca-commence-aujourd-hui/332009-emission-du-mardi-28-novembre-2017.html

 

Ca commence aujourd'hui


24 novembre 2017

Ça commence aujourd'hui (annonce de diffusion)

L'émission « Ça commence aujourd'hui » consacrée au deuil périnatal à laquelle mon mari et moi avons participé sera diffusée mardi prochain, c'est-à-dire le 28 novembre à 13h55 sur France 2.

Elle sera très certainement disponible en replay ; j'essaierai également de la « récupérer » et de la mettre en ligne via ce blog.

Tous vos retours seront les bienvenus !

Ca commence aujourd'hui

 

23 novembre 2017

Ça commence aujourd'hui

Suite à un appel à témoins sur les réseaux sociaux, mon mari et moi avons participé hier soir au tournage de l'émission "Ça commence aujourd'hui", présentée par Faustine Bollaert et diffusée tous les après-midi sur France 2, sur le thème "Le couple à l'épreuve du deuil périnatal".

Logistiquement, la production a tout pris en charge, aussi bien en termes d'organisation que de coûts, ce qui est très confortable.
En amont, nous avons passé du temps au téléphone avec la journaliste pour parler de notre histoire et leur permettre de préparer le fil de l'émission, les questions, etc.

L'équipe était au top, bienveillante et à l'écoute. Nous n'avons pas eu l'impression d'avoir été choisis pour faire pleurer dans les chaumières. Ceux qui regarderont l'émission le verront : ce sont les nombreuses sollicitations sur les réseaux sociaux des parents concernés qui ont conduit la production à changer son fusil d'épaule et à consacrer l'émission au deuil périnatal, et non aux diverses épreuves que peut rencontrer un couple comme c'était prévu initialement. Rien que cette intention est louable !

Faustine Bollaert est conforme à son image médiatique : sympathique, sincère et empathique. Elle a fini l'émission en larmes, hors caméra, comme de nombreuses autres personnes dans le public et l'équipe technique.

À nos côtés ont témoigné un jeune couple qui a perdu 2 bébés à 10 mois d'écart en 2016 et 2017, à 4 ou 5 semaines du terme à chaque fois, et une maman qui a perdu son 4e bébé quasiment à terme aussi. Participaient également, pour apporter leur éclairage professionnel, une psychologue et un gynécologue.

Le déroulé était assez cadré et en même temps spontané. Il nous a été présenté au préalable pour que nous sachions quoi dire à quel moment, surtout pour ne pas en dire trop tout de suite et garder du grain à moudre pour toute l'émission. Seb et moi avons fait attention à respecter ce cadre, je pense, mais l'une des autres mamans s'est assez longuement étendue sur accouchement, ce qui a contraint la production à accélérer à la fin. Faustine aurait certainement dû l'interrompre pour revenir à l'essentiel, mais ce n'est pas facile de couper un récit émotionnel !... Un seul petit regret, à confirmer à la vue du montage peut-être : je crois que nous avons un peu perdu le fil conducteur du couple par rapport au deuil périnatal, pour se concentrer surtout sur le deuil périnatal en tant que tel. Nous sommes donc ressortis un peu frustrés, mais satisfaits quand même et fiers !

Nos missions en allant là-bas étaient de parler d'Élise, de transmettre un message d'espoir et de parler de Nos tout-petits (association d'accompagnement du deuil périnatal) et de Souvenange (association d'accompagnement du deuil périnatal par la photographie), pour lesquelles je suis bénévole. Sauf coupes au montage, ces quatre missions sont remplies !

Comme à la fin de chaque émission, le chroniqueur Jean-Philippe Doux a donné quelques éléments factuels et évoqué notamment le terme "paranges", je crois que je l'ai un peu froissé en intervenant pour signaler que ce terme, certes très utilisé, ne faisait pas l'unanimité, mais cela reste anecdotique et il est venu nous parler spontanément hors caméra à l'issue du tournage.
Il a également parlé de plusieurs associations, dont Nos tout-petits, en parlant des actions menées, du site Internet bien documenté, des exemples de faire-part qui y figurent, etc. Il a embrayé sur "les groupes de soutien sur Facebook" et cité à ce titre Souvenange : je suis donc à nouveau intervenue (on nous avait briefés en nous incitant à interagir, alors c'est ce que j'ai fait !) pour rectifier et expliquer ce qu'était réellement Souvenange. Mon seul espoir : qu'ils gardent ce passage au montage !

Voilà, au final, nous avons vécu une belle expérience pour une noble cause.

La date de diffusion n'est pas encore arrêtée, mais la production a apparemment tellement aimé l'émission qu'elle va peut-être avancer la diffusion à la semaine prochaine, contre 10 à 15 jours de délai habituellement.

Je ne manquerai pas de publier l'information ici-même le moment venu !

Ca commence aujourd'hui

27 septembre 2015

Elles ont dû interrompre leur grossesse pour raison médicale

Vidéo

Émission "Toute une histoire" diffusée sur France 2
Date : 18 septembre 2015
Durée : 59mn

Emmanuel Moire et la mort de son frère jumeau

Vidéo

Émission "Toute une histoire" diffusée sur France 2
Date : 17 septembre 2015
Durée : 59mn


13 septembre 2015

Endométriose : cette maladie dont les femmes ne parlent pas

Vidéo

Émission "Toute une histoire" diffusée sur France 2
Date : 8 septembre 2015
Durée : 1h00

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23 mars 2015

L'IMG, c'est aussi une affaire de père

Vidéo

Émission "Les Maternelles" diffusée sur France 5
Date : 20 mars 2015
Durée : 0h41

12 septembre 2014

Ces couples qui ont perdu un bébé

Édito et témoignages publiés dans Parents
Date : octobre 2014

(cliquer sur les images pour les agrandir)

Parents octobre 2014_Edito deuil périnatal

Parents octobre 2014_Témoignage deuil périnatal 1

Parents octobre 2014_Témoignage deuil périnatal 2

Parents octobre 2014_Témoignage deuil périnatal 3

Parents octobre 2014_Témoignage deuil périnatal 4

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10 septembre 2014

Parler de toi... ou pas...

En juillet dernier, lors d'une fête de famille célébrée au restaurant avec - entre autres - mes parents, ma belle-sœur et Gaspard, l'une des serveuses m'a demandé s'il était le premier petit-fils de la famille. A ce moment-là, j'étais seule à table avec ma belle-sœur. Nous avons échangé un regard lourd de sens et de non-dit pendant l'instant où j'ai cherché quoi répondre. Je n'ai finalement pas parlé de toi. Je n'ai pas dit que c'est toi, qui es née avant Gaspard, le premier petit-enfant de la famille. Je n'ai pas dit que tu existais. Je n'ai pas dit que Gaspard avait une jumelle, une grande sœur.
J'espère que tu ne m'en veux pas. Pour une fois, moi, je ne m'en suis pas voulu car j'ai senti que je n'étais pas capable, à ce moment-là, de m'exposer à l'incompréhension éventuelle.

Le lendemain de cette fête, nous sommes allés récupérer deux lits d'enfant d'occasion repérés sur Leboncoin et destinés à Gaspard - l'un chez mes parents, l'autre chez mes beaux-parents. Peu après être arrivés chez les vendeurs, nous avons appris que les lits en question appartenaient à leurs jumelles, maintenant trop grandes pour y dormir. À un moment de la conversation, nous avons cru pouvoir parler de toi. Quelle erreur de jugement ! La (fausse) compassion, la (fausse) empathie que l'on croyait pouvoir attendre de parents de jumeaux ont été démasquées en quelques phrases à peine. La meilleure a été prononcée par la mère, qui, deux phrases plus tôt, nous avait pourtant laissés espérer un minimum de compréhension ("Ah oui, je sais ce que c'est, j'ai une amie qui a vécu ça") : "De toutes façons, quand le bébé [vivant] arrive, on oublie [l'autre bébé]."
Bien sûr, Madame ! À vous qui me comprenez si bien, je peux l'avouer : ce 19 septembre 2013, je n'ai pensé à ma fille qu'entre 00h22, heure de sa naissance, et 00h27, heure de naissance de son frère. Depuis, c'est comme si elle n'avait jamais existé ; c'est comme si, pendant 35 semaines, je n'avais porté que Gaspard ; c'est comme si nous n'avions pas vécu et ne vivions pas encore le pire des écartèlements ; c'est comme si nous n'avions pas décidé d'arrêter son cœur uniquement parce que nous ne nous sentions pas capables de l'accueillir.
Nous avons tant bien que mal essayé de leur faire comprendre que ce n'était pas aussi simple qu'ils voulaient le croire mais nous avons bien vu qu'ils ne comprenaient pas et ne voulaient pas comprendre.

Quelques jours plus tard, à l'occasion d'une petite séance de shopping, la conversation entre la vendeuse et moi s'est engagée sur les enfants, avec pour prétextes la présence de Gaspard et la future présence du haricot qui commençait à se voir. Nous en sommes venues à parler du sexe du haricot, des préférences (le cas échéant) de chacune, etc. J'ai eu plusieurs occasions de parler de toi au début de la discussion mais j'ai préféré attendre un peu avant de le faire. Quand je me suis finalement lancée, je ne l'ai pas regretté : cette femme était réceptive. Elle n'a pas joué l'indifférence, elle ne m'a pas asséné de prétendues vérités assassines, elle a compris que tu existais même si tu n'étais plus. C'est même elle qui m'a parlé d'un numéro de l'émission Toute une histoire consacré, quelques semaines plus tôt, au deuil périnatal et à l'interruption médicale de grossesse (et qui faisait notamment témoigner une maman ayant perdu l'un de ses jumeaux suite à une ISG). En en parlant, elle avait des frissons que j'avais devinés sur ses avant-bras et qu'elle a elle-même avoués. Au terme de la discussion, j'ai même osé lui donner la carte du blog : c'était la première fois que je m'en sentais capable, alors que j'en ai toujours plusieurs sur moi ! Ce jour-là, j'ai été fière de parler de toi, fière de réussir à te faire entrer un peu dans la vie d'une inconnue - au même titre que ton frère et le haricot - et soulagée de tomber, pour une fois, sur une oreille étrangère mais compréhensive.

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Il y a quelques jours, je suis allée à la Fnac pour retirer des livres commandés sur Internet. J'avais passé deux commandes, à un jour d'intervalle, mais on ne m'avait prévenue que de l'arrivée de la première. À tout hasard, j'ai demandé si la deuxième commande était également disponible. La vendeuse a alors vérifié sur son écran et m'a énoncé le début du titre du livre en question* pour se faire confirmer que nous parlions de la même chose. À la façon dont elle a prononcé ces quelques mots, j'ai senti quelque chose et ai alors ajouté "C'est mon cas". Elle s'est tournée vers Gaspard dans la poussette et a demandé, tout en me regardant, "s'il avait quelqu'un". J'ai confirmé. Elle n'a alors prononcé que trois phrases. "Le livre n'est pas arrivé." "Je suis maman de triplés." "Bon courage." À ses deux dernières phrases et à son regard, j'ai compris qu'elle avait compris, autant qu'elle le pouvait en quelques secondes, et ça m'a fait comme un voile de chaleur et de douceur sur le cœur.

*Il s'agit du livre "Perdre un jumeau à l'aube de la vie" de Béatrice Asfaux et Benoît Bayle, dont je reparlerai probablement quand je l'aurai reçu et lu.

 

Tu vois, les occasions de parler de toi se suivent et ne se ressemblent pas. Parfois, je préfère te trahir un peu pour préserver ton souvenir, ne pas risquer de l'entacher, de le salir, de le gâcher par une énième marque d'indifférence. Avant de parler de toi, j'essaie de jauger la personne en face de moi à l'aune de la place qu'elle pourrait te reconnaître ; j'essaie d'estimer a priori si elle sera capable de comprendre que tu as été et que tu existes toujours, quand même. Parfois, je tombe juste ; parfois, je me trompe ; parfois, je n'ose pas prendre le risque.

Tu es mon plus beau souvenir : je ne peux pas le confier à n'importe qui, n'importe comment, n'importe quand.

Cette dernière réflexion me fait penser à une phrase du livre "Sur la pointe des pieds" de Vanessa Hoebeke (que j'ai lu il y a un peu moins d'un an) qui m'avait semblé tellement lointaine à l'époque. Et pourtant, 10 mois plus tard, je me retrouve en elle. La preuve sans doute que, mine de rien, j'avance sur le chemin du deuil.
Comment faire pour garder intact ton souvenir, quand tout le monde baisse les yeux à l'évocation de ton prénom ? J'ai fini par trouver... Cette histoire, ton histoire, notre histoire... C'est mon trésor... Mon bébé, c'est ma richesse... On ne partage son trésor, sa richesse qu'avec des gens capables d'en voir la beauté...

24 juillet 2014

Les experts Europe 1 - Psychiatre, psychanalyste, psychologue... lequel choisir ?

Audio

Certains vont finir par croire que c'est une habitude : je suis encore (!) passée à la radio, hier après-midi.

Il s'agissait donc, cette fois encore, de l'émission "Les experts Europe 1", sur la radio du même nom. L'émission d'hier avait pour thème "Psychiatre, psychanalyste, psychologue... lequel choisir ?". J'avais commenté la veille sur leur page Facebook et mon commentaire a retenu l'attention de l'équipe de rédaction.

Après la présentation du sujet par Roland Perez (animateur par interim pendant les vacances de l'animatrice "titulaire" Héléna Morna) et un court extrait musical, j'ai été la première auditrice à intervenir, à partir de 6 minutes 26 secondes.
Après mon intervention suivie du rappel du thème du jour, Roland Perez a enchaîné en commentant mon témoignage, notamment avec des mots qui m'ont touchée tout simplement parce qu'ils étaient justes : "un véritable traumatisme", "elle a perdu [...] un enfant".

Vous pouvez réécouter l'émission dans son intégralité ici :