Mon Éphémère
Il suffisait d'en parler ! Aujourd'hui, jour des 14 mois des grumeaux, nous avons reçu ce courrier.
Notre fille se prénomme donc officiellement Élise Éphémère <3
En revanche, pour qu'elle puisse porter notre nom de famille, il faudra attendre que la loi change...
Une histoire de prénoms... encore !
Aujourd'hui, c'est la Sainte Élise. Enfin, c'est l'une des Saintes Élise, car il en existe plusieurs mais le 17 novembre est vraisemblablement le jour où les Élise sont le plus fêtées. Alors je souhaite une bonne fête à ma princesse des nuages, à mon étoile filante, même si ça n'a pas de sens. De toutes façons, rien n'a de sens par rapport à Élise.
En ce jour un peu spécial, j'ai envie de vous parler - encore - des prénoms de nos enfants, de leurs prénoms secondaires plus précisément.
Ce n'est plus un mystère : Gaspard a pour deuxième et troisième prénoms Paul et Marceau, les prénoms qui auraient été ceux des jumeaux s'ils avaient été deux petits mecs.
Si le destin d'Élise n'avait pas viré au tragique, nous avions prévu de nous amuser avec les autres prénoms de Gaspard mais, lors des déclarations à l'état civil, le coeur n'y était pas. Nous avions donc laissé tomber l'idée avant de l'envisager à nouveau pour Hector, même si mon mari ne semble pas complètement décidé. Cette idée, c'est de lui donner pour deuxième et troisième prénoms Melchior et Balthazar ;-) A vrai dire, j'aime beaucoup le prénom Balthazar mais avec un petit Gaspard dans la fratrie, c'est définitivement impossible alors autant s'en amuser et devancer les blagues auxquelles nous avons déjà eu droit et aurons encore droit !
Quant à Élise, nous n'avions pas d'idée particulière, même avant que son histoire ne change de trajectoire. Nous souhaitions pourtant ne pas faire de différence entre nos enfants mais l'inspiration ne venait pas. Et puis, il y a quelques semaines, mon mari et moi sommes tombés d'accord sur une suggestion que je lui ai faite. Nous nous sommes donc renseignés auprès du service d'état civil de la ville de naissance des grumeaux sur l'ajout d'un deuxième prénom a posteriori - sans préciser le prénom dans un premier temps, simplement pour connaître la marche à suivre. Notre interlocutrice nous a confirmé l'accord de principe du Procureur de la république, à qui nous avons adressé il y a quelques jours un courrier précisant le prénom choisi afin d'officialiser notre demande. Nous ignorons dans quel délai Élise aura officiellement un deuxième prénom ; pour l'instant, nous espérons surtout que notre choix sera accepté, car, bien que cela ne nous ressemble pas, le prénom que nous avons choisi n'en est pas vraiment un. Mais il nous semble tellement bien lui aller...
Ce "prénom", c'est Éphémère.
Cela vient du grec et signifie "qui ne dure, ne vit qu'une journée". Ce prénom ne lui va-t-il pas à merveille, elle qui n'a qu'une date officielle, celle de sa naissance sans vie ?
Échographie prémorphologique
Il y a une dizaine de jours, nous avons passé une nouvelle échographie, une en plus par rapport aux trois "de base" prévues pour une grossesse simple et qui se passe bien. Même si je ne veux pas tomber dans la surmédicalisation pour cette nouvelle grossesse, il est des angoisses que seuls des examens supplémentaires pourront un peu apaiser. La sage-femme que j'ai vue début août l'a bien compris et a renouvelé la proposition de la sage-femme qui nous avait fait passer la première échographie fin juillet : choisir, dans une certaine mesure, le suivi que nous souhaitions.
Pendant les quelques jours qui ont séparé ces deux rendez-vous, j'ai longuement réfléchi à ce qui m'aiderait à vivre cette grossesse le plus sereinement possible et ai finalement décidé de demander un compromis : revoir le Dr Brasseur pour les échographies et voir une sage-femme pour les consultations. Revoir le Pr Verspyck ne m'aurait rien apporté, si ce n'est une vague d'émotions négatives à chaque rendez-vous.
Cela peut paraître étrange car c'est le Dr Brasseur qui a été l'oiseau de mauvaise augure. Pourtant, c'est aussi grâce à elle que nous avons "rencontré" Élise au fil des échographies ; c'est grâce à elle que nous avons pu nous préparer à l'accueillir comme il le fallait. Et surtout, compte tenu du stade précoce auquel elle a découvert les malformations d'Élise, nous avons une confiance absolue en ses compétences.
Non que ce ne soit pas le cas vis-à-vis du Pr Verspyck mais ses interventions au cours de la grossesse des grumeaux ont été beaucoup plus "négatives" à nos yeux. C'est avec lui que nous avons évoqué l'interruption de grossesse ; c'est à lui que nous avons annoncé notre décision d'accepter cette interruption de grossesse ; c'est lui qui a arrêté le coeur d'Élise. Il n'est pas question ici de reproche ou de rancoeur : le Pr Verspyck n'a fait que suivre notre "souhait", il n'a été que l'exécutant d'une mécanique qui nous a tous dépassés. Mais il est trop associé au destin tragique d'Élise pour que nous souhaitions le revoir si nous pouvons l'éviter.
C'est donc le Dr Brasseur qui a réalisé cette échographie prémorphologique, au même terme (à quelques jours près) que celui auquel avaient été découvertes les malformations d'Élise : le moment idéal pour désamorcer toute angoisse quant à une éventuelle récidive de ces anomalies.
Le Dr Brasseur a eu la délicatesse de se concentrer immédiatement sur le cerveau et le visage du haricot alors achevons le faux suspens immédiatement : aucune malformation (ni fente labio-palatine, ni dilatation ventriculaire cérébrale, ni autre anomalie) n'a été décelée. Je ne vous dirai jamais, au sortir d'une échographie, que tout va bien pour ce haricot ; ce type d'examen ne permet pas de l'affirmer. Je me contenterai donc de résumer en disant qu'aucun problème n'a été détecté.
D'ailleurs, quand on regarde bien les formulations sur le compte-rendu de l'examen, on comprend que les médecins aussi restent prudents :
"Les ventricules cérébraux ne présentent pas de dilatation visible."
"Les hémisphères cérébelleux, le vermis et la grande citerne sont d'aspect normal."
"Le nez et les lèvres sont d'aspect normal : pas de fente labiale décelable. Le profil ne présente pas d'anomalie interprétable en échographie."
Le Dr Brasseur a par ailleurs proposé de nous revoir une fois par mois, en plus des échographies des deuxième et troisième trimestres prévues en octobre et décembre. Je reconnais qu'en constatant l'écart entre les trois échographies de base et entre la dernière échographie et le terme prévu, je me suis demandé comment j'allais tenir, psychologiquement parlant, mais je n'aurais jamais demandé à "prendre la place" de quelqu'un d'autre en demandant des examens supplémentaires superflus. J'aurais eu des scrupules à "abuser" de rendez-vous supplémentaires avec une spécialiste mais puisque c'est elle qui l'a proposé, c'est que ces examens lui semblent justifiés, que la raison soit "juste" psychologique ou pas. Dans quelques jours, nous retournons au CHU pour plusieurs rendez-vous calés la même journée (sage-femme, échographie, psychologue) : nous en profiterons pour prendre ces rendez-vous supplémentaires.
Il y a un autre élément à retenir de cette échographie. Vous vous souvenez sans doute que nous ne souhaitions pas connaître le sexe du haricot avant la naissance. En vérité, j'étais la seule à vouloir garder le suspens, contrairement à mon mari. Nous étions donc convenus de prétendre que ni lui ni moi ne le connaissions, histoire de lui éviter de se faire harceler ou piéger par notre entourage. Lors de cette dernière échographie, il devait donc être le seul à savoir si j'avais un petit Hector ou une petite Coline dans le bidon - tout comme il aurait dû être le seul l'an dernier à savoir que j'attendais un petit Gaspard et une petite Élise. Jusqu'à la veille de l'échographie, je maintenais le cap de la surprise. Mais le matin même, j'ai brusquement réalisé que je ne vivrais pas les choses de la même façon selon que j'attendrais un garçon ou une fille et que j'avais besoin de m'y préparer. Attendre une fille serait autrement plus compliqué à gérer que d'attendre un garçon, par rapport à Élise évidemment mais était-il besoin de le préciser.
À la fin de l'échographie, mon mari a donc glissé discrètement mais de façon intelligible tout de même : "alors, tu veux connaître le sexe ou pas ?". Le Dr Brasseur a forcément relevé et, après ma réponse positive, nous a montré les images dévoilant le sexe du haricot. Du coup, pour ne pas risquer la gaffe non maîtrisée, nous avons décidé de révéler le sexe à tout le monde.
J'ai donc le plaisir de vous annoncer qu'Élise et Gaspard vont avoir un petit frère !
Une nouvelle histoire de prénoms
Malgré nos réflexes d'auto-protection et de prudence par rapport à cette nouvelle grossesse, nous avons naturellement commencé à nous demander comment nous allions appeler le haricot rapidement après la confirmation qu'il s'était niché dans mon bidon.
Nous ne connaissons pas encore le sexe du haricot et nous ne voulons pas le connaître avant la naissance. Il nous a donc fallu choisir à la fois un prénom masculin et un prénom féminin. Les "critères" (qui n'engagent que nous et sont forcément critiquables) étaient assez précis :
- ne pas avoir la même initiale que moi (A), mon mari (S) ou les grumeaux (G et E),
- ne pas être un prénom composé,
- sonner français (pas par xénophobie mais pour que ça corresponde à nos goûts et notre culture),
- ne pas être trop commun (sans verser dans l'originalité à tout prix).
Si c'est un garçon
Comme nous avons donné à Gaspard pour deuxième et troisième prénoms Paul et Marceau (les prénoms qui auraient été ceux de jumeaux garçons), il nous fallait trouver un autre prénom masculin. De toutes façons, comme Paul et Marceau ont une signification familiale, nous n'aurions pas voulu choisir entre les deux pour ce troisième enfant singleton.
Le choix du prénom masculin nous est en fait apparu comme une évidence. Nous l'avions déjà trouvé avant même que je ne retombe enceinte, alors même qu'Élise et Gaspard étaient encore dans mon ventre.
Lorsque j'avais entendu ce prénom fin août ou début septembre l'an dernier, il avait immédiatement fait tilt mais je n'en avais pas parlé à mon mari, estimant que ce n'était pas le bon moment pour parler de "l'après".
Et puis, lors d'une visite de mon mari pendant mon hospitalisation pré-accouchement début septembre, quelques secondes à peine après avoir pénétré dans la chambre, il m'avait annoncé tout sourire qu'il avait entendu un prénom qui lui avait plu.
Je vous le donne en mille : il s'agissait du même prénom !
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Si le haricot est un haricot-sans-e, il s'appellera donc Hector ! :-)
Si c'est une fille
Si les grumeaux avaient été des grumelles, elles se seraient appelées Élise (!) et Agathe. Ce deuxième prénom nous plaît toujours autant mais la répétition des "A" et des "G" entre Gaspard et Agathe nous dérangeait - bon, surtout moi en fait.
Le commun accord a cette fois été plus long à trouver. Après plusieurs propositions de part et d'autre (Charlène et Sophia de mon côté, Helena du côté de mon mari), il a fini par me rejoindre sur une autre proposition que je lui avais faite. D'ailleurs, même si Sophia et Helena sonnaient bien à nos oreilles, ces prénoms sonnaient aussi un peu trop "exotiques" (toutes proportions gardées, bien sûr !) tandis qu'Agathe ne remplissait pas le critère de l'initiale inédite ;-)
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Si le haricot est une haricote, elle s'appellera donc Coline ! :-)
St Gaspard
Samedi, nous étions le 28 décembre, jour de la Saint-Gaspard. Pour fêter cela, nous sommes allés boire un verre dans le salon cosy d'un hôtel quatre étoiles que nous aimons particulièrement, près de là où est enterrée Élise. Nous verrons où nous nous trouverons les prochains 28 décembre mais j'aimerais instaurer ce rituel de passer un moment privilégié dans un endroit agréable...
Alors que j'avais Gaspard dans les bras, une dame s'est approchée de nous avec sa petite fille pour lui montrer qu'elle aussi avait été si petite. Lorsqu'elles ont finalement passé leur chemin, nous l'avons entendue appeler sa petite fille qui s'éloignait un peu trop : "Élise ! Élise !". Un signe de plus, sans doute.
Ste Élise
Aujourd'hui, c'est la Sainte Élise, ce prénom que ton papa et moi t'avions choisi, le coeur rempli d'espoir et de promesses d'un bel avenir.
Ce 17 novembre 2013 est la première fois où j'aurais dû te souhaiter ta fête, ma fille, la première fois d'une longue série où tu ne seras pas là.
Maintenant que ma fille n'est plus là, mon seul combat est de continuer à la faire exister aux yeux du monde entier. Alors, quand vous croiserez le chemin d'une Élise, pensez à ma fille. C'est le plus beau cadeau que vous puissiez me faire et lui faire.
Élise & Gaspard
Hier, on m'a rappelé que Gaspard est le roi mage qui apporte l'encens, ce symbole du lien entre la terre et le ciel. J'aime encore plus l'idée d'avoir appelé notre fils ainsi. Peut-être était-ce déjà un signe...
J'essaie désormais de penser à Élise comme notre petite étoile filante, qui veillera sur nous de là-haut...
Une histoire de prénoms
Bien sûr, quand on attend depuis des années qu'un heureux évènement se profile à l'horizon, on a le temps de penser aux prénoms.
Après quelques idées versatiles, notre choix s'est arrêté il y a un moment déjà sur plusieurs prénoms aussi bien masculins que féminins. Et maintenant que les éventualités dépassent la simple alternative fille/garçon, il nous a bien fallu les associer en fonction des différentes combinaisons possibles.
Pour faire simple :
- S'il s'agit de deux filles : Élise et Agathe, sans référence particulière, simplement parce que ces prénoms nous plaisent.
- S'il s'agit de deux garçons : Paul et Marceau, avec une double référence familiale cette fois, puisqu'il s'agit respectivement du prénom de mon grand-père maternel et du prénom du grand-père paternel de mon mari. Mais si nous avons choisi ces prénoms, c'est aussi parce qu'ils nous plaisent. Ce n'est pas pour rien que nous n'avons pas choisi les prénoms de nos autres grands-pères : André et Jacques ;-)
- S'il s'agit d'une fille et d'un garçon : Élise et Gaspard - Elise parce que c'est le prénom féminin qui arrive en tête de notre liste, Gaspard parce que nous aimons ce prénom, sans aucune référence extérieure, et que nous ne voulons pas choisir entre Paul et Marceau étant donné qu'ils font référence à notre famille.
Réponse dans quelques mois car je veux garder la surprise des sexes jusqu'au bout : seul mon mari sera au courant et il a évidemment interdiction de divulguer le secret à quiconque, même sous la torture ou l'emprise de substances plus ou moins licites... gare à lui en cas de gaffe !