22 juin 2018

Gaspard, son frère et ses sœurs

Une réaction récente de Gaspard m'en a rappelé une qu'il avait eue il y a quelques mois... Alors reprenons les choses dans l'ordre !

Gaspard et son frère

L'été dernier, donc, alors que mon utérus restait désespérément vide, nous avons malgré tout évoqué notre projet de 4e enfant notamment avec Gaspard. Nous lui avons alors demandé s'il aimerait avoir "un autre petit frère ou une petite sœur". Et lui de nous rétorquer, avec spontanéité et candeur :

"Mais moi, je l'aime bien Hector, je veux pas changer de petit frère !"

Nous l'avons immédiatement détrompé, bien sûr ! Comme quoi, un mot apparemment anodin peut avoir plusieurs sens selon les oreilles qui l'entendent ! ;-)

Gaspard et sa petite sœur

Il y a quelques jours, alors que nous avions une bonne nouvelle à annoncer à Gaspard (il était invité à passer le mercredi suivant chez son grand copain Charlie, invitation que sa maman m'avait transmise à moi), mon mari lui a présenté les choses ainsi : "Va voir Maman, elle a quelque chose à te dire qui va te faire plaisir". Et lui de s'exclamer, avec un grand sourire et la candeur de son âge :

"Agathe est arrivée ?!?!"

Je me suis réjouie de voir que la naissance prochaine de sa petite sœur arrivait en tête des choses qui lui feraient plaisir !
(J'espère juste que rien ne viendra gâcher cette joie... Mais c'est une autre histoire, l'histoire d'une alarme allumée en permanence depuis 5 ans et que rien ne peut éteindre...)

Gaspard, son frère et ses sœurs

Gaspard est en pleine phase "dessin" et "apprends-moi à écrire ceci ou cela" en ce moment. Ce matin n'a pas fait exception. Il m'a demandé de lui écrire les prénoms de ses frère et sœurs pour les recopier ensuite sur l'un de ses dessins. Il est ensuite venu me voir pour - je cite - "que je rajoute les prénoms de Papa et Maman en-dessous pour que Gaspard, Hector, Élise et Agathe ne tombent pas" !

dessin Gaspard fratrie

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24 décembre 2014

Conte de Noël

C'est un conte de Noël que j'ai découvert l'an dernier déjà. Depuis, il "tourne" régulièrement entre les parents endeuillés.
Je ne sais pas s'il m'aurait autant touchée il y a plusieurs mois de cela, je l'aurais peut-être trouvé "gnangnan". Toujours est-il qu'aujourd'hui il me parle et m'émeut. J'y lis l'espoir que mon Élise reçoive, au plus profond et au plus pur de son âme, tout l'amour que j'ai pour elle, particulièrement en ces moments censés être partagés en famille.

Comme souvent sur Internet, les pillages et autres emprunts sont nombreux et loin de moi l'idée de m'approprier ce qui ne m'appartient pas. J'espère simplement honorer le bon auteur de ce texte en citant Céline Claire.

Sac velours bleu

C’est la nuit de Noël… Il est très tard… Si tard que seules quelques lumières oubliées clignotent encore dans la ville. Si tard que tous les yeux sont profondément fermés. Si tard que la ville est entièrement recouverte d’un fin manteau de givre glacé…

Dans le silence flottent neuf carillons qui tintinnabulent à chaque saut des rennes… Le Père Noël n’a pas fini son travail. Il est éreinté mais continue inlassablement à remplir les cheminées des maisons endormies…
Enfin le dernier paquet…
Le Père Noël est heureux pour ses rennes aussi : il les sent épuisés de tant de kilomètres parcourus, tirant un traîneau qui, au lieu de s’alléger, semblait de plus en plus lourd au fur et à mesure de la distribution. Le Père Noël ne comprend pas. Pourquoi tant de fatigue ? Et cette impression de labeur non fini ?

Le Père Noël attrape le dernier cadeau : vraisemblablement un cheval à bascule vu la forme et la grosseur du paquet.
Il le soulève avec peine et court le déposer au pied du sapin. Il remonte dans son traîneau, fait claquer sa langue, et les rennes se remettent péniblement en marche…
Pourquoi tant de mal ? Le traîneau est pourtant vide maintenant.
Comme animé d’un soupçon, le Père Noël se retourne… Et ce qu’il voit le remplit de stupeur : cachés au fond du traîneau, longtemps dissimulés sous le cheval à bascule, une multitude de petits sacs de velours bleu attendent sagement.

Qu’est-ce ?
Le Père Noël n’en croit pas ses yeux. Ce n’est pas lui qui a déposé tout cela… Il se rappelle chaque jouet fabriqué, chaque cadeau emballé, chaque désir d’enfant. Et quel enfant réclamerait un petit sac de velours ?
Le Père Noël ordonne aux rennes de s’arrêter, il descend du traîneau et saisit un de ces sacs.
Stupeur !
Il est gonflé à bloc et lourd comme du plomb ! Le Père Noël le regarde longuement, le tourne et le retourne sans oser l’ouvrir. Il réfléchit, retrace le fil de sa tournée, persuadé que ces cadeaux n’étaient pas là quand il a embarqué.
C’est alors qu’il se rappelle…
Lors de sa tournée, il a vu sortir de quelques-une des maisons un papa ou une maman et s’approcher discrètement du traîneau. Il n’a guère fait attention : le Père Noël se soucie plus des enfants que des adultes… mais il se pourrait fort bien que ces parents aient glissé un petit paquet dans le traîneau…

Cherchant la clé de ce mystère, tournant et retournant le petit sac, il découvre, brodé sur le ruban qui le ferme, un prénom d’enfant…
Chaque sachet serait donc destiné à un petit ?
Une douceur infinie traverse le regard usé du Père Noël…
Il a compris.
Alors il remonte dans son traîneau, fait claquer sa langue, se cambre sous l’allure des rennes repartis au triple galop et les guide à travers la ville et le froid.
Ils montent, dépassent les lumières, glissent sur les nuages pour un pays que tous imaginent sans jamais le connaître.

Une multitude d’enfants impatients l’attendent en file indienne.
Ils ont interrompu leurs jeux à l’écoute des carillons et se tortillent d’aise à l’envie d’avoir leur cadeau…
Ils n’attendent pas de jouets, de poupées ou de camions… Ils attendent un simple petit sac de velours bleu. Des étoiles brillent déjà dans leurs yeux et les regards filent du côté du traîneau.

Le Père Noël prend un des sacs si lourds entre ses mains, soulève le ruban qui le ferme et lit le prénom brodé.
Aussitôt, le visage d’un petit garçon en habit de prince s’éclaire. Il s’avance timidement et tend ses mains. Le sac qui semblait de plomb se fait plume ! L’enfant sourit, défait d’un geste le ruban et surgissent alors une multitude de bisous, chatouilles, câlins et caresses qui retombent comme une pluie de bonheur sur les cheveux, les mains, les joues du garçonnet qui éclate de rire sous cette tendresse attendue.
Autour de lui, comme un écho à sa joie, d’autres sacs se distribuent, d’autres rubans se défont, d’autres rires retentissent…
Le pays imaginaire n’est plus qu’un immense éclat joyeux qui carillonne plus fort encore que les clochettes des rennes…

Car une maman restera toujours une machine à faire les bisous, un papa restera toujours une machine à faire les câlins et l’amour trouvera toujours un messager pour arriver à son destinataire.

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12 septembre 2014

Ces couples qui ont perdu un bébé

Édito et témoignages publiés dans Parents
Date : octobre 2014

(cliquer sur les images pour les agrandir)

Parents octobre 2014_Edito deuil périnatal

Parents octobre 2014_Témoignage deuil périnatal 1

Parents octobre 2014_Témoignage deuil périnatal 2

Parents octobre 2014_Témoignage deuil périnatal 3

Parents octobre 2014_Témoignage deuil périnatal 4

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11 mars 2014

Décision

La décision de l'ISG est, je crois, la pire décision que j'aurai - nous aurons - à prendre de ma - notre - vie.

La pire, parce qu'il n'y a rien de plus puissant que d'avoir le pouvoir - et le droit - de vie ou de mort sur un être vivant, sur un être humain.
La pire, parce que la conséquence de cette décision est que ma fille est morte.
La pire, parce que cette décision est irrémédiable, définitive, irrévocable, éternelle, irréparable.
La pire, parce que je me dis souvent que rien ne peut être pire que son absence, que même la vie qu'elle et nous aurions eue valait plus que son absence.
La pire, parce que je me dis souvent que ce n'est pas pour elle que nous avons pris cette décision, mais pour nous. Pour préserver notre petite vie tranquille. Pour épargner notre confort bien douillet. Pour nous éviter un quotidien pénible.

Je lis et entends souvent que tels ou tels parents qui ont choisi l'IMG pour leur enfant l'ont fait pour lui, parce qu'ils préféraient souffrir à la place de leur enfant. Je n'arrive pas à y croire totalement dans mon cas. Il y avait trop d'incertitudes - même si les certitudes que nous avions étaient effrayantes - pour que notre décision ait été guidée uniquement par notre amour de parents.

À d'autres moments, je me dis que c'est aussi ça être parents et avoir "charge d'âme" : prendre des décisions dans l'intérêt de son enfant, de la fratrie, des parents, de la famille.

Réflexion

22 janvier 2014

41

Aujourd'hui, ça fait 41 ans que mes parents s'aiment.

Je n'ai qu'une seule chose à dire : WAOUH !

Ah non, en fait, j'en ai une deuxième : j'espère pouvoir dire la même chose de mon homme et moi... en 2046 !

41 ans

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