"Ces décisions qu'on n'aurait jamais imaginé prendre"
Il y a quelques jours, en tant qu'auditrice régulière de l'émission "On est fait pour s'entendre" de Flavie Flament sur RTL, j'ai réagi sur la page Facebook au thème qui devait être abordé l'après-midi même :
Ces décisions qu'on n'aurait jamais imaginé prendre
"Nous ne nous y étions pas projetés.
Nous ne les avions pas anticipées.
Nous n'y avions pas pensé et peut-être même
qu'elles ne nous avaient absolument pas traversé l'esprit.
Pourtant, la vie nous met parfois face à des choix
auxquels nous n'aurions pas pensé.
Pour notre invitée Florence Bouté,
c'est la mort de sa jeune fille
qui l'a mise face la possibilité de donner ses organes...
Comment vit-on ces décisions qu'on aurait jamais imaginé prendre ?
Qu'est-ce qui motive finalement notre choix ?"
Mon commentaire a retenu l'attention de l'équipe au point que j'ai été contactée en privé et invitée à témoigner à l'antenne en direct.
Je vous laisse découvrir l'émission ici : https://www.rtl.fr/actu/conso/ces-decisions-qu-on-n-aurait-jamais-imagine-prendre-7799371043
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La jolie histoire autour de mon intervention, c'est qu'une mamie a été touchée par mon témoignage au point d'en parler le lendemain à son kiné, qui n'est autre que le mari de la présidente de Nos tout-petits, l'association d'accompagnement du deuil périnatal pour laquelle je suis bénévole ! Mon Élise voyage de cœur en cœur !
Même sur France Inter !
Mercredi dernier, sur France Inter, Claude Askolovitch a parlé - de son propre chef, qui plus est - du deuil périnatal et de Souvenange ! J'ignore comment travaillent les auteurs de revues de presse comme on en entend sur toutes nos radios nationales, mais celui-ci a su repérer, parmi les innombrables journaux qui maillent notre territoire, la récurrence des articles sur le deuil périnatal et notre belle association qui ont fleuri lundi dernier. J'en ai pleuré de joie et d'émotion, et j'ai même redoublé de larmes en l'entendant citer La Voix du Nord à l'idée d'avoir contribué, à mon petit niveau, à cette reconnaissance !
Pour écouter le podcast, c'est par ici.
Ou par là :
Et en voici directement le texte :
Elle est, cette brutalité, à la une du Journal de Saône-et-Loire, une froide brutalité qu'ont subie Pierrick et Mégane, un jeune couple aux traits marqués, dont voici l'histoire... À l'été 2017, Pierrick et Mégane apprennent qu'ils attendent des triplées, ils se préparent, ils choisissent les prénoms des trois filles qui seront Zoé, Lou et Jade, mais la grossesse est très difficile et le 20 décembre, les petites filles décèdent à la naissance. "Elles étaient belles, disent les parents, il ne leur restait qu'à grandir un peu". Pierrick et Mégane se replient sur leur douleur quand, le 18 janvier, la Caisse primaire d'assurance maladie leur réclame 845 euros et 25 centimes d'indu, car voyez-vous Mégane a bénéficié d'indemnités journalières au titre de la maternité, alors qu’elle aurait dû être indemnisée au titre de la maladie, car pour avoir droit aux indemnités maternité, il faut qu'une grossesse ait duré au moins 22 semaines : Mégane a perdu ses bébés à 21 semaines et 6 jours. Et c'est donc l'histoire inflexible du règlement que nous raconte le Journal de Saône-et-Loire, mais il se joue en réalité autre chose, parce qu'en refusant ce mot "maternité", l'administration a dit aux parents que leur grossesse et leurs filles n'avaient pas existé.
Et c'est ici qu'un journal aborde les rivages de l'intime et révèle une peine que seuls connaissent ceux qu'elle a traversés : comment faire le deuil d'une vie qui n'a pas eu lieu ? Et, réveillé par Le Journal de Saône-et-Loire, je m'aperçois que ce deuil périnatal a imprégné nos journaux ce début de semaine, c'était lundi - je ne l'avais pas vu - une "Journée mondiale de sensibilisation", et dans Le Parisien, La Dépêche, l'Est républicain, la Voix du Nord, on pouvait lire des parents qui prononcent encore les noms de ces enfants qui n'ont pas vécu.
Ce matin encore dans Midi Libre, une association, Souvenange, propose aux parents de photographier ces bébés morts à la naissance pour que reste une image pour aider à faire le deuil... À Montpellier, Nathalie Combes est une de ces photographes. Elle a grandi dans le silence d'une famille et les pleurs d'une maman qui avant elle avait perdu deux enfants. On n'en parlait pas, il faudrait. Notez bien, il n'y a pas un gramme de voyeurisme dans nos journaux mais au contraire une attention à la douleur, et aussi le témoignage d'une force, la force de ceux qui se relèvent.
(...)
Ça commence aujourd'hui (vidéo)
Voilà, l'émission « Ça commence aujourd'hui » consacrée au deuil périnatal en tant que tel (et non plus au deuil périnatal à travers le prisme du couple : la production a probablement changé son angle au vu des échanges) à laquelle mon mari et moi avons participé a été diffusée aujourd'hui.
Le montage est conforme à notre ressenti du moment et nous avons pu parler d'Élise, montrer que nous pouvions avancer malgré la douleur et parler de Nos tout-petits et Souvenange : les missions sont remplies !
Pour voir ou revoir l'émission, c'est par ici que ça se passe :
Ça commence aujourd'hui (annonce de diffusion)
L'émission « Ça commence aujourd'hui » consacrée au deuil périnatal à laquelle mon mari et moi avons participé sera diffusée mardi prochain, c'est-à-dire le 28 novembre à 13h55 sur France 2.
Elle sera très certainement disponible en replay ; j'essaierai également de la « récupérer » et de la mettre en ligne via ce blog.
Tous vos retours seront les bienvenus !
Ça commence aujourd'hui
Suite à un appel à témoins sur les réseaux sociaux, mon mari et moi avons participé hier soir au tournage de l'émission "Ça commence aujourd'hui", présentée par Faustine Bollaert et diffusée tous les après-midi sur France 2, sur le thème "Le couple à l'épreuve du deuil périnatal".
Logistiquement, la production a tout pris en charge, aussi bien en termes d'organisation que de coûts, ce qui est très confortable.
En amont, nous avons passé du temps au téléphone avec la journaliste pour parler de notre histoire et leur permettre de préparer le fil de l'émission, les questions, etc.
L'équipe était au top, bienveillante et à l'écoute. Nous n'avons pas eu l'impression d'avoir été choisis pour faire pleurer dans les chaumières. Ceux qui regarderont l'émission le verront : ce sont les nombreuses sollicitations sur les réseaux sociaux des parents concernés qui ont conduit la production à changer son fusil d'épaule et à consacrer l'émission au deuil périnatal, et non aux diverses épreuves que peut rencontrer un couple comme c'était prévu initialement. Rien que cette intention est louable !
Faustine Bollaert est conforme à son image médiatique : sympathique, sincère et empathique. Elle a fini l'émission en larmes, hors caméra, comme de nombreuses autres personnes dans le public et l'équipe technique.
À nos côtés ont témoigné un jeune couple qui a perdu 2 bébés à 10 mois d'écart en 2016 et 2017, à 4 ou 5 semaines du terme à chaque fois, et une maman qui a perdu son 4e bébé quasiment à terme aussi. Participaient également, pour apporter leur éclairage professionnel, une psychologue et un gynécologue.
Le déroulé était assez cadré et en même temps spontané. Il nous a été présenté au préalable pour que nous sachions quoi dire à quel moment, surtout pour ne pas en dire trop tout de suite et garder du grain à moudre pour toute l'émission. Seb et moi avons fait attention à respecter ce cadre, je pense, mais l'une des autres mamans s'est assez longuement étendue sur accouchement, ce qui a contraint la production à accélérer à la fin. Faustine aurait certainement dû l'interrompre pour revenir à l'essentiel, mais ce n'est pas facile de couper un récit émotionnel !... Un seul petit regret, à confirmer à la vue du montage peut-être : je crois que nous avons un peu perdu le fil conducteur du couple par rapport au deuil périnatal, pour se concentrer surtout sur le deuil périnatal en tant que tel. Nous sommes donc ressortis un peu frustrés, mais satisfaits quand même et fiers !
Nos missions en allant là-bas étaient de parler d'Élise, de transmettre un message d'espoir et de parler de Nos tout-petits (association d'accompagnement du deuil périnatal) et de Souvenange (association d'accompagnement du deuil périnatal par la photographie), pour lesquelles je suis bénévole. Sauf coupes au montage, ces quatre missions sont remplies !
Comme à la fin de chaque émission, le chroniqueur Jean-Philippe Doux a donné quelques éléments factuels et évoqué notamment le terme "paranges", je crois que je l'ai un peu froissé en intervenant pour signaler que ce terme, certes très utilisé, ne faisait pas l'unanimité, mais cela reste anecdotique et il est venu nous parler spontanément hors caméra à l'issue du tournage.
Il a également parlé de plusieurs associations, dont Nos tout-petits, en parlant des actions menées, du site Internet bien documenté, des exemples de faire-part qui y figurent, etc. Il a embrayé sur "les groupes de soutien sur Facebook" et cité à ce titre Souvenange : je suis donc à nouveau intervenue (on nous avait briefés en nous incitant à interagir, alors c'est ce que j'ai fait !) pour rectifier et expliquer ce qu'était réellement Souvenange. Mon seul espoir : qu'ils gardent ce passage au montage !
Voilà, au final, nous avons vécu une belle expérience pour une noble cause.
La date de diffusion n'est pas encore arrêtée, mais la production a apparemment tellement aimé l'émission qu'elle va peut-être avancer la diffusion à la semaine prochaine, contre 10 à 15 jours de délai habituellement.
Je ne manquerai pas de publier l'information ici-même le moment venu !