Retour au travail (bis)
J'ai repris le travail il y a deux semaines et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça été - c'est - compliqué. Non pas de reprendre le travail en soi - c’était nécessaire, pour plusieurs raisons - mais de laisser Hector. J'ai comme un sentiment d'abandon.
- Je suis restée un an non-stop avec Gaspard.
- J’ai repris le travail après son adaptation, nous avons donc pu nous séparer en douceur ; j’ai en quelque sorte moi aussi fait mon adaptation.
- C’est moi qui ai fait son adaptation à la crèche, qui l’ai accompagné dans ce nouveau monde.
- Je n’ai passé « que » 6,5 mois avec Hector. Certes, c’est déjà une chance par rapport à tous ces bébés qui atterrissent chez la nounou ou à la crèche dès leurs 2,5 mois mais pour moi, c’était encore trop tôt, surtout qu'on a eu du mal à démarrer.
- J’ai repris le travail avant son adaptation. Au cours des quelques jours qui ont précédé ma reprise, nous avons profité des congés de mon mari pour amorcer la transition : il s’est au fil des jours de plus en plus occupé de Hector la journée pour que je me « détache » de lui, pour qu’il se « détache » de moi et « s’attache » à son papa. Malgré cela, pendant ces quelques jours, nous étions ensemble quasiment en permanence et nous avons été séparés du jour au lendemain lorsque j'ai repris le travail.
- Ce n’est pas moi qui fais son adaptation à la crèche, qui l’accompagne dans ce nouveau monde.
Ce sentiment n’a rien à voir avec son papa, je sais qu’il est bien avec lui, qu'ils sont bien ensemble. Il n’est pas question de mon mari ou de confiance, mais de moi. Il n’est pas question de savoir à qui je l’ai laissé mais du fait que je l’aie laissé.
D'ailleurs, rien que pour ce qui va suivre, je me réjouis que mon mari accompagne Hector dans cette étape : mon mari m’a dit à plusieurs reprises qu’en passant autant de temps avec Hector, en tête-à-tête qui plus est, il avait l’impression de le découvrir vraiment. La première fois qu'il m'a fait cette confidence, ça m’a fait comme une bouffée d’amour et de bonheur dans le cœur ! Je suis heureuse que mon mari ait cette chance-là, celle de passer du temps avec ses fils.
Ça, c’est pour la séparation. Il y a aussi les retrouvailles...
Le premier soir où j’ai retrouvé Gaspard et Hector après le travail, j’étais impatiente et heureuse. Et en même temps, mon cœur s’est serré. J’avais quitté Gaspard et Hector en sachant que je les retrouverais. Élise, je l’ai quittée en sachant que je ne la retrouverais pas. En rentrant ce soir-là, j’ai retrouvé deux de mes enfants. Je n’ai retrouvé que deux de mes enfants.
Pour être honnête, je devrais dire que j’ai quitté Élise sans savoir si je la retrouverais un jour. J’ai envie de croire qu’un jour je la rejoindrai là où elle est partie avant moi mais qui peut me l’assurer ? Cela fait partie de ces croyances auxquelles on se raccroche plus par nécessité que par conviction...
Pourquoi j'allaite ?
Parce que les industriels n'arriveront pas à me convaincre que le lait maternel n'est pas la meilleure chose à donner à mon enfant !
Voyez plutôt...
Première restriction
après le vôtre = il y a mieux que ce que nous voulons vous vendre !
Deuxième restriction
probablement = ce (qui suit) n'est pas certain !
Troisième restriction
l'un des meilleurs laits = nos concurrents font aussi bien que nous !
J'ai beau ne pas être une as du marketing, ce slogan - bien qu'honnête - me semble tout de même contre-productif ! ^^
L'allaitement est un sacerdoce
Je me réjouis que Gaspard ait jusqu'à présent passé plus de temps au sein qu'au biberon depuis sa naissance :
- Allaitement maternel exclusif : du 19 septembre au 24 janvier
avec un intermède forcé (!) d'allaitement mixte du 11 au 13 décembre (et quelques jours après pour terminer la boîte) - Allaitement mixte : du 25 janvier au 9 février
- Allaitement artificiel : depuis le 10 février
Gaspard est passé au lait artificiel parce qu'il n'avait pas suffisamment grossi lors de la visite chez le pédiatre ou, du moins, pas autant que les fois précédentes et que le pédiatre a attribué cela au fait que je ne suffisais plus à ses besoins. Sur le coup, je l'ai cru "bêtement". Depuis, ça m'a travaillée et après quelques heures passées sur Internet, j'ai décidé que je n'avais pas encore dit mon dernier mot !
Je n'ai pas l'intention de rejoindre les militantes pro-allaitement (qui frôlent parfois l'extrêmisme) mais quand même, je ne vois que du positif dans tout ça ! Et loin de moi l'idée de juger celles qui font un autre choix ; je constate simplement que le choix que j'ai fait m'a comblée. Pour moi, allaiter son enfant, c'est :
- une forme supplémentaire de complicité,
- pratique (rien à préparer, stériliser, chauffer, nettoyer, emporter !),
- économique (entre deux ou trois soutien-gorge d'allaitement pour toute la durée de l'allaitement et en moyenne une boîte de poudre par semaine, le calcul est vite fait !)
- possible partout, tout le temps et immédiatement.
Bon, je ne vous cache pas que la médaille de l'allaitement a quand même un revers :
- des seins franchement pas discrets (on va dire ça comme ça !),
- des fuites de lait intempestives mais relativement rares, heureusement,
- l'impossibilité de dormir sur le ventre sous peine de sur-solliciter les canaux lactifères,
- la nécessité de porter un soutien-gorge nuit et jour, jour et nuit.
Et pour être complètement honnête, je dois reconnaître que si l'on donne son propre lait au biberon (au moins partiellement), on retrouve forcément :
- quelques-unes des contraintes du lait artificiel,
- mais aussi un avantage : la possibilité (et même le droit !) de ne pas être avec son enfant à l'heure du repas.
Et pour ceux qui se poseraient la question : j'aurais également choisi d'allaiter si Élise avait été là aussi. Peut-être moins longtemps, peut-être moins facilement - encore que - mais toujours est-il qu'allaiter des jumeaux ne m'effrayait pas. Au contraire, je voyais ça comme un défi à relever !
Les conseils sur l'allaitement de jumeaux faisaient d'ailleurs partie des des liens que j'avais mis en favoris en début de grossesse et que je me suis résolue à supprimer il y a peu.
Donc, comme ce n'est ni Gaspard ni moi qui avons décidé d'arrêter l'allaitement, je me suis laissée tenter par l'idée de reprendre. Il paraît que c'est possible jusqu'à six mois après avoir arrêté.
Sans parler de l'objectif de la relactation et au-delà de tous les bienfaits que je vois dans l'allaitement au sein, ma démarche et tout le processus de relactation représentent aussi pour moi l'occasion de faire quelque chose pour Gaspard, moi qui suis tout le temps à l'affût des moindres idées que je pourrais réaliser pour Élise. Ce n'est pas un moyen de me détourner d'Élise - je n'en ai ni envie, ni besoin - mais c'est un moyen de me consacrer à Gaspard.
Contrairement à ce que je pensais et espérais, les consultantes en lactation ne sont pas très nombreuses par chez moi. Parmi les quelques-unes répertoriées sur le site consultants-lactation.org, j'ai choisi la consultante qui, d'après ses activités et les lieux où elle exerce, serait la plus compétente et la plus "motivée" pour m'aider dans mon entreprise. Car mon souhait d'allaiter à nouveau Gaspard alors qu'il serait plus simple de laisser tomber pour s'en remettre totalement aux biberons de lait artificiel implique patience et motivation et nécessite des conseils avisés.
Ses premiers conseils, dispensés par mail en attendant notre première rencontre la semaine prochaine, ont rejoint ce que j'avais lu, voire commencé, de mon côté :
- refaire du peau-à-peau avec Gaspard juste pour le "plaisir", sans arrière-pensée ou attente particulière même si l'idée sous-jacente est de le ramener naturellement vers le sein ;
- tirer mon lait 6 à 8 fois par jour.
Je ne manque ni de patience, ni de détermination, ni de temps. Je veux simplement être sûre de faire les choses comme il faut et que quelqu'un me soutienne, en tant que professionnel compétent et de bon conseil. Alors, si la consultante me dit que je dois tirer mon lait 12 fois par jour et même la nuit les premiers temps, je le ferai ! Avec des cernes sous les yeux mais je le ferai ! :-)
Premier verdict après le rendez-vous de la semaine prochaine. Verdict définitif dans quelques jours ou semaines !
J'espère bien pouvoir vous dire bientôt que j'aurai ressorti mes vêtements d'allaitement que j'avais déjà rangés.
Pierre après pierre
Je ne sais pas pour vous mais, quand il fait beau, j'ai envie que les choses soient en ordre et à leur place. Alors aujourd'hui, le soleil printanier aidant, j'ai fait un peu de tri et de rangement, en particulier sur l'ordinateur. J'ai notamment fait le ménage dans tous les favoris Internet.
Je ne vous cache que ça m'a fait drôlement mal au cœur de supprimer tous les liens que j'avais mis de côté en début de grossesse, sur les poussettes doubles et l'allaitement de jumeaux en particulier.
Dans le lot, il y avait aussi tous ces liens sur les fentes labio-palatines, sur la dilatation ventriculaire, sur l'interruption de grossesse.
Et puis il y avait les liens de repérage vers les seuls vêtements d'Élise.
Tout cela est derrière nous.
Je suis restée sur ma simple envie, non assouvie, d'allaiter mes jumeaux.
Nous avons dû nous contenter d'une poussette simple.
Nous savons qu'une fente labio-palatine peut s'opérer et se réparer, même de façon imparfaite.
Nous connaissons les enjeux et les impacts de la dilatation ventriculaire.
Nous vivons dans notre chair et dans notre cœur le drame de l'interruption de grossesse.
Nous avons un double de la robe grise et du body qu'elle porte.
Mais ce qui n'est pas derrière nous, c'est le manque d'elle, son absence, le vide qu'elle a laissé.
Une nouvelle pierre - un nouveau petit caillou, plutôt - à l'édifice du deuil, sans doute.
Une nouvelle page qui se tourne. Parce qu'il faut bien tourner les pages pour que l'histoire puisse continuer à s'écrire, malgré son absence, avec son absence, avec elle quand même.
Toutes ces choses que je ne dirai pas...
... parce que ce n'est pas vrai
Tout va bien, Papa Maman te protègent.
Lorsque Gaspard pleure "sans raison" (au chaud, le ventre plein, les fesses propres, etc.) et a besoin d'être rassuré, je n'arrive pas à lui dire qu'il n'a rien à craindre parce que je sais que ce n'est pas vrai. Je sais qu'être parent et aimer son enfant au-delà de tout ne suffit pas. Je ne peux m'empêcher de penser que je n'ai pas su protéger Élise alors pourquoi y arriverais-je davantage avec Gaspard ?...
Mercredi dernier, j'ai été prise de vertiges et de maux de tête soudains et durables. Le médecin qui m'a examinée en fin de matinée a préféré m'envoyer aux urgences pour un bilan complet et une prise en charge adaptée : analyse de sang, perfusion, scanner, consultation en neurologie et en ORL. Les possibles causes les plus fréquentes et les plus graves ont été écartées, on m'a laissée rentrer chez moi en toute fin de soirée en m'assurant que les symptômes disparaitraient très probablement d'eux-mêmes en quelques jours, ce qui s'est confirmé puisque depuis dimanche je suis en aussi "bonne" forme qu'avant mercredi.
Mais ces quelques jours où je n'ai pas pu m'occuper de Gaspard, par manque de force et en raison de l'incompatibilité entre l'allaitement et la perfusion, m'ont un peu ébranlée. Pour presque rien, je ne pouvais plus, sans prendre de risques, tenir Gaspard dans mes bras et le nourrir. Cette frustration m'a un peu plus rappelé que devenir parent, c'est devenir impuissant.
... parce que je n'y crois pas
On me souhaite souvent du courage pour traverser cette épreuve.
Peut-être un jour verrai-je les choses ainsi mais pour l'instant il me paraît inconcevable que je puisse un jour traverser l'épreuve de la perte d'Élise, comme s'il devait y avoir une fin. La fin de cette épreuve ne pourra coïncider qu'avec ma propre fin.
... parce que je n'en aurai pas l'occasion
Extrait du livre "Bébé est mort". Le livre en lui-même est difficile à lire, non par le contenu, mais par l'approche, le style, le niveau d'abstraction et de distanciation. Cet extrait m'a en revanche bouleversée jusqu'aux larmes en verbalisant ce que j'avais au fond de moi sans l'avoir encore exprimé.
La petite fille est morte. Jamais sa mère ne lui dira ce que c'est que d'être enceinte et que d'attendre un bébé. Il n'y eut pas le temps de ces paroles. Voilà ce dont est privée une maman au décès de sa si petite fille : elles ne parleront pas, entre femmes, des choses de la vie des femmes en leur corps. À toutes deux cela aura manqué.
Ce lien si riche, si précieux que ma mère et moi avons créé, jamais je ne pourrai le créer avec Élise.
Rendez-vous post-natal
Aujourd'hui, nous avions rendez-vous avec le Pr Verspyck pour la consultation post-natale.
Je redoutais autant que j'attendais impatiemment ce rendez-vous.
L'appréhension de revivre ce que nous avons vécu tant de fois avant et après ce fameux 24 mai : la route jusqu'au CHU, le parking, l'enregistrement de notre visite à l'accueil, l'attente du rendez-vous.
L'appréhension de revoir le Pr Verspyck, tellement indissociable de ma fille et de son destin.
L'appréhension de retourner là où nous avons passé tant de temps cette année, là où nous avons appris la plus belle des nouvelles et où on nous a fait la pire des annonces, là où mon fils est né et où ma fille est morte.
Je vous passe les détails de l'examen clinique et de la prescription de séances de rééducation périnéale. Rien de bien intéressant ou différent de toute autre jeune accouchée à ce niveau-là.
Lorsque le Pr Verspyck a abordé la contraception, nous l'avons informé que nous ne souhaitions pas en reprendre, sous-entendant que nous souhaitions remettre en route un bébé rapidement. Nous avons enchaîné en lui demandant quand nous devrions nous inquiéter que ça ne fonctionne pas, entre l'allaitement (même s'il ne protège pas à 100%) et notre parcours d'AMP. À défaut de répondre clairement à la question (mais nous avons l'habitude, à force de le "pratiquer"), il nous a dit que tout était possible : que je retombe enceinte spontanément (d'après lui, 10 à 15% des grossesses post-FIV sont naturelles) ou que l'on doive repasser par l'AMP. Nous l'avons toutefois senti sur la réserve par rapport à notre désir de nouvelle grossesse si rapide, il nous a demandé comment je réagirais si je tombais enceinte dès demain. Je lui ai répondu que ça ne poserait pas problème, ce qui l'a clairement laissé sceptique. J'ai conscience qu'il est encore tôt, que cette nouvelle grossesse serait compliquée émotionnellement mais je sais que mes prochaines grossesses seront inévitablement compliquées, qu'elles arrivent dans un mois, un an ou dix ans. Il n'a pu que nous inciter à prendre notre temps... La nature décidera peut-être de l'écouter puisqu'elle n'en fait qu'à sa tête depuis le début...
Nous avons également parlé d'Élise, évidemment. Je crois même que c'est surtout d'elle que nous voulions parler à l'occasion de ce rendez-vous. Il n'avait malheureusement pas les résultats complets de l'autopsie d'Élise, uniquement la première partie de l'examen macroscopique. Manquaient la deuxième partie de cet examen et l'examen histologique. Le Pr Verspyck a tenté de savoir si ces résultats étaient disponibles, en vain. Nous lui avons dit que nous souhaitions les récupérer lorsqu'ils seraient prêts ; nous l'avons senti réticent, par rapport à l'aspect technique et déshumanisé de ces comptes-rendus, mais nous avons insisté pour obtenir tout ce qui concerne Élise. Il a alors promis de nous envoyer le compte-rendu final.
En réponse à nos questions, le Pr Verspyck nous a informés que l'autopsie n'avait pour l'instant pas permis de déterminer la cause des malformations faciales et cérébrale d'Élise, ajoutant que, dans de tels cas de syndromes polymalformatifs avec caryotype normal, leur origine restait quasiment toujours inconnue. Pour résumer, en l'état actuel des connaissances scientifiques, une seule explication : "la faute à pas de chance". Il faut donc que nous nous fassions à l'idée de ne jamais savoir ce qu'elle avait ni dans quel état, moteur et mental, elle aurait été si nous l'avions laissée vivre. Égoïstement sans doute, j'espérais que le rapport d'autopsie nous "conforte" dans notre décision en nous confirmant qu'elle aurait vécu une vie dont nous ne voulions pas pour elle.
Avant de nous confier une copie du premier résultat à sa disposition, nous avons bien senti que le Pr Verspyck a essayé de nous préparer au type de contenu que nous allions y trouver. Je savais à quoi m'attendre, j'ai parfaitement conscience de ce qu'impliquent une autopsie et un rapport d'autopsie, ne fût-ce qu'à travers le prisme, sans doute déformant, des polars que j'ai lus et vus. Mais entre l'approche rationnelle et distante véhiculée par les romans et la réalité appliquée froidement à son propre enfant, il y a un monde. En lisant moi-même le premier compte-rendu macroscopique, j'ai compris que le Pr Verspyck s'était contenté des données les moins violentes et que nous connaissions déjà plus ou moins : terme, sexe, poids, taille, anomalies faciales. Ce sont les autres éléments (que mon mari et moi souhaitions absolument connaître, ne serait-ce que pour en savoir le plus possible sur elle et sur ce qu'ils lui "ont fait" ensuite) qui ont donné une nouvelle dimension à la réalité d'Élise...
"Nature du prélèvement : foetus."
"Il s'agit d'un foetus de sexe féminin, non macéré. Il est examiné à l'état frais."
"L'encéphale a été prélevé."
"Congélation : poumon."
On a beau savoir à quoi s'attendre, l'émotion est vive...
En un peu plus de deux mois, Élise s'était désincarnée, était devenue irréelle, immatérielle, presque chimérique. Elle avait fini par devenir, jusqu'à ce matin, une image, un souvenir, une pensée, parmi les plus précieux de ma vie. Je croyais, à tort, m'être préparée à ce rendez-vous qui lui a brutalement redonné un corps, qui lui a redonné, de façon éphémère, les traits d'une réalité qui s'était peu à peu éloignée et qui est condamnée à s'éloigner de nouveau, à jamais cette fois.
Un signe ?
Mes chemises de nuit d'allaitement commençant à se faire un peu légères avec les températures qui baissent, j'ai décidé de passer au pyjama d'allaitement. Sur émoi émoi, j'ai repéré un modèle qui me plaît. Au moment de valider la commande, je me suis rendu compte que le modèle de pyjama s'appelle... Élise !