L'atelier fratrie dans le cadre du deuil périnatal - Reportage de la RTBF
Aujourd'hui, je ne peux pas ne pas vous parler du reportage que la RTBF a diffusé samedi dernier !
Il s'agit d'un reportage intitulé "L'atelier fratrie dans le cadre du deuil périnatal". Ces ateliers fratrie, ce sont ceux organisés par l'association Nos tout-petits, pour laquelle je suis bénévole. Ils sont destinés aux enfants de 5 à 11 ans qui ont perdu un frère ou une sœur, aîné(e), jumeau(elle) ou cadet(te), pour leur offrir un espace de parole libre.
Ce reportage est d'une très grande justesse, grâce à la qualité et à la diversité des intervenants : jeunes enfants, enfants plus matures, professionnels du deuil périnatal, mamans, papa.
Pas de pathos, pas de larmes, pas de cris. La réalité des choses, pour nous, les parents, et pour eux, les frères et sœurs.
On y entend ma voix et celle de Gaspard, entre autres. On y entend surtout des gens parler de ce qu'ils connaissent : la mort d'un bébé, qui n'est pas un non-évènement.
Si vous avez 24 minutes à "perdre", allez-y. Et si vous voulez m'en parler - ou juste me dire "j'ai écouté", sans chercher plus loin - j'en serai ravie.
Merci à l'association Nos tout-petits, qui rend notre chemin moins difficile...
Ça commence aujourd'hui (vidéo)
Voilà, l'émission « Ça commence aujourd'hui » consacrée au deuil périnatal en tant que tel (et non plus au deuil périnatal à travers le prisme du couple : la production a probablement changé son angle au vu des échanges) à laquelle mon mari et moi avons participé a été diffusée aujourd'hui.
Le montage est conforme à notre ressenti du moment et nous avons pu parler d'Élise, montrer que nous pouvions avancer malgré la douleur et parler de Nos tout-petits et Souvenange : les missions sont remplies !
Pour voir ou revoir l'émission, c'est par ici que ça se passe :
Ça commence aujourd'hui (annonce de diffusion)
L'émission « Ça commence aujourd'hui » consacrée au deuil périnatal à laquelle mon mari et moi avons participé sera diffusée mardi prochain, c'est-à-dire le 28 novembre à 13h55 sur France 2.
Elle sera très certainement disponible en replay ; j'essaierai également de la « récupérer » et de la mettre en ligne via ce blog.
Tous vos retours seront les bienvenus !
Ça commence aujourd'hui
Suite à un appel à témoins sur les réseaux sociaux, mon mari et moi avons participé hier soir au tournage de l'émission "Ça commence aujourd'hui", présentée par Faustine Bollaert et diffusée tous les après-midi sur France 2, sur le thème "Le couple à l'épreuve du deuil périnatal".
Logistiquement, la production a tout pris en charge, aussi bien en termes d'organisation que de coûts, ce qui est très confortable.
En amont, nous avons passé du temps au téléphone avec la journaliste pour parler de notre histoire et leur permettre de préparer le fil de l'émission, les questions, etc.
L'équipe était au top, bienveillante et à l'écoute. Nous n'avons pas eu l'impression d'avoir été choisis pour faire pleurer dans les chaumières. Ceux qui regarderont l'émission le verront : ce sont les nombreuses sollicitations sur les réseaux sociaux des parents concernés qui ont conduit la production à changer son fusil d'épaule et à consacrer l'émission au deuil périnatal, et non aux diverses épreuves que peut rencontrer un couple comme c'était prévu initialement. Rien que cette intention est louable !
Faustine Bollaert est conforme à son image médiatique : sympathique, sincère et empathique. Elle a fini l'émission en larmes, hors caméra, comme de nombreuses autres personnes dans le public et l'équipe technique.
À nos côtés ont témoigné un jeune couple qui a perdu 2 bébés à 10 mois d'écart en 2016 et 2017, à 4 ou 5 semaines du terme à chaque fois, et une maman qui a perdu son 4e bébé quasiment à terme aussi. Participaient également, pour apporter leur éclairage professionnel, une psychologue et un gynécologue.
Le déroulé était assez cadré et en même temps spontané. Il nous a été présenté au préalable pour que nous sachions quoi dire à quel moment, surtout pour ne pas en dire trop tout de suite et garder du grain à moudre pour toute l'émission. Seb et moi avons fait attention à respecter ce cadre, je pense, mais l'une des autres mamans s'est assez longuement étendue sur accouchement, ce qui a contraint la production à accélérer à la fin. Faustine aurait certainement dû l'interrompre pour revenir à l'essentiel, mais ce n'est pas facile de couper un récit émotionnel !... Un seul petit regret, à confirmer à la vue du montage peut-être : je crois que nous avons un peu perdu le fil conducteur du couple par rapport au deuil périnatal, pour se concentrer surtout sur le deuil périnatal en tant que tel. Nous sommes donc ressortis un peu frustrés, mais satisfaits quand même et fiers !
Nos missions en allant là-bas étaient de parler d'Élise, de transmettre un message d'espoir et de parler de Nos tout-petits (association d'accompagnement du deuil périnatal) et de Souvenange (association d'accompagnement du deuil périnatal par la photographie), pour lesquelles je suis bénévole. Sauf coupes au montage, ces quatre missions sont remplies !
Comme à la fin de chaque émission, le chroniqueur Jean-Philippe Doux a donné quelques éléments factuels et évoqué notamment le terme "paranges", je crois que je l'ai un peu froissé en intervenant pour signaler que ce terme, certes très utilisé, ne faisait pas l'unanimité, mais cela reste anecdotique et il est venu nous parler spontanément hors caméra à l'issue du tournage.
Il a également parlé de plusieurs associations, dont Nos tout-petits, en parlant des actions menées, du site Internet bien documenté, des exemples de faire-part qui y figurent, etc. Il a embrayé sur "les groupes de soutien sur Facebook" et cité à ce titre Souvenange : je suis donc à nouveau intervenue (on nous avait briefés en nous incitant à interagir, alors c'est ce que j'ai fait !) pour rectifier et expliquer ce qu'était réellement Souvenange. Mon seul espoir : qu'ils gardent ce passage au montage !
Voilà, au final, nous avons vécu une belle expérience pour une noble cause.
La date de diffusion n'est pas encore arrêtée, mais la production a apparemment tellement aimé l'émission qu'elle va peut-être avancer la diffusion à la semaine prochaine, contre 10 à 15 jours de délai habituellement.
Je ne manquerai pas de publier l'information ici-même le moment venu !
Par tous les moyens
Cela fait plusieurs semaines que ça ne va pas, dans ma tête et dans mon coeur. En ce moment, je n'y arrive pas. J'ai besoin d'aide mais je ne sais pas vraiment de quelle aide.
J'ai fait l'aller-retour entre jeudi soir, après le boulot, et vendredi matin, avant le boulot jusqu'à Lille, à 2h30 de chez moi, pour assister au groupe de parole mensuel de l'association Nos tout-petits, dont je suis adhérente et membre bénévole à distance. Mon dernier groupe de parole remontait à décembre dernier, c'est dire si j'avais un trop-plein de chagrin à y déverser ! Il m'est toujours difficile d'expliquer précisément ce que m'apporte cet espace d'expression libre ; je sais juste que je suis toujours impatiente d'y retourner, même (ou surtout) si je ne peux y aller qu'occasionnellement...
J'ai également repris rendez-vous avec "ma" psychologue, celle de la maternité où j'ai accouché, celle qui me suit depuis le début, pour début novembre, faute de place avant. Mais ça me semble tellement loin encore...
J'ai donc également contacté le centre médico-psychologique de ma ville. La secrétaire que j'ai eue au téléphone m'a d'abord informée que le délai de rendez-vous se comptait en mois... encore pire qu'avec "ma" psychologue. Mais, lui ayant quand même confirmé que je souhaitais être inscrite sur la liste d'attente, elle a pris mes coordonnées et noté, avec mon accord, la raison de ma demande. En la lui expliquant en quelques phrases, j'avais la gorge nouée et la voix tremblante. Elle m'a alors dit qu'elle allait essayer de me donner un rendez-vous en "urgence".
Je prévois de prendre rendez-vous chez l'ostéopathe chez qui nous avons emmené Gaspard il y a quelques jours pour ses troubles du sommeil. Non que nous ayons déjà constaté une amélioration de ce côté-là, mais il nous a inspiré confiance et je me dis que ça ne peut sans doute pas me faire de mal.
J'envisage de reprendre rendez-vous avec la psychiatre que j'avais vue l'an dernier.
J'ai même pensé à accepter un traitement anti-dépresseur, tellement j'ai besoin d'aller mieux...
29 avril
29 avril 2013.
Je me lance dans la blogosphère, pas bien certaine de la tournure que prendra cette aventure et de la longévité de mon inspiration.
29 avril 2014. Je participe à un groupe de paroles de l'association Nos tout-petits destiné aux parents de jumeaux esseulés...
Aller mieux
e soir, au groupe de paroles, une maman disait qu'après le décès de son enfant, elle n'avait pas voulu de "bébé-pansement" : elle ne voulait pas faire un bébé pour aller mieux, elle voulait aller mieux pour faire un bébé. J'ai réagi à ce qu'elle disait, sans jugement, sans comparaison, juste parce que je comprenais ce qu'elle voulait dire, précisément parce que je n'ai pas eu ce choix-là. Le "bébé-pansement" est arrivé au moment où mon autre bébé est parti. Et c'est ça qui est compliqué.
Tout le monde dit qu'il faut du temps pour se reconstruire, que le chemin du deuil est long. Mais j'ai l'impression qu'avec notre cas particulier, le temps s'étire, le chemin est encore plus long, le deuil prend du retard. J'ai l'impression de "faire mon deuil" en pointillés, de ne vivre mon deuil que quand Gaspard n'a pas besoin de moi. J'ai l'impression que chaque étape prend plus de temps que ce qu'elle aurait pris si Élise avait été seule. En même temps, si Élise avait été seule, Gaspard n'aurait pas été là pour me tirer vers le haut. Il me freine tout en me faisant avancer. Un paradoxe de plus.
13
13.
C'est le mercredi 13 février 2013 que j'ai appris que j'étais enceinte. À l'époque, je ne savais pas encore qu'ils avaient "tenu" tous les deux. Cela fait un an aujourd'hui et - bizarrement - je me sens moins mal que ces derniers jours. Ça ne durera peut-être pas mais c'est toujours une journée "avec" de plus.
Le 13 mars prochain auront lieu trois "évènements" importants pour moi à des niveaux différents mais je ne pourrai pas participer à tous. Il me faut choisir l'un d'entre eux :
- la marche contre l'endométriose à Paris, entre autres : c'est un évènement qui se déroule le même jour dans 35 capitales à travers le monde et dont le but est de médiatiser et faire reconnaître l'endométriose, cette maladie qui touche des millions de femmes à travers le monde. Vous en faites peut-être partie, parfois sans le savoir vous-même ; vous en connaissez certainement dans votre entourage personnel ou professionnel.
- une des dernières répétitions avant une série de cinq concerts auxquels je dois participer en tant qu'altiste ;
- un groupe de paroles de l'association Nos tout-petits à Lille, ce qui me donne l'occasion, à chaque fois que j'y participe, de passer quelques jours chez mes parents avec Gaspard.
Vous l'aurez compris : la reconnaissance de l'endométriose et la musique me tiennent à coeur mais rien n'égale la possibilité de me délester un peu de ma douleur, de mes questions, de mes craintes en parlant de ma fille. Alors le 13 mars, je ne serai ni parmi les "Endogirls" ni parmi les musiciens mais "avec" Élise.