20 septembre 2016

Croizans

Hier, tu as eu trois ans. Les circonstances actuelles (beaucoup de changements en cours chez nous, j'y reviendrai dans quelques jours) ne nous ont pas permis de le fêter dignement. Nous ferons mieux dans quelques semaines, quand le calme aura repris du terrain à la tempête.

Toujours est-il que je voulais marquer le coup et faire une sorte de photographie de toi à trois ans.

Ton vocabulaire s'enrichit et ta pensée se complexifie. Tu commences même à faire de l'humour et à nous faire des blagues. C'est un vrai régal de te voir grandir !

En ce moment, ton expression fétiche, c'est "crop chouette !".

Ton amour pour les pompiers se confirme de jour en jour. D'ailleurs, plus tard, comme métier, tu veux faire "camion de pompier" (non non, il n'y a pas de mots en trop).
Cependant, je crois que tu devras affronter un grave dilemme, car depuis nos sorties estivales à des manifestations viking et médiévales et notre visite au Puy du Fou, tu voues une passion aussi nouvelle que solide aux vikings. Depuis lors, les combats sont légion à la maison et les récits des pestac' que tu as vus à différentes occasions enchantent quotidiennement nos oreilles. Nous sommes impressionnés par le niveau de détail que tu as su capter et retenir des spectacles auxquels nous avons assisté au Puy du Fou. Parmi les cinq que nous avons vus, celui sur les vikings et celui sur les chevaliers de la table ronde sont ceux qui t'ont le plus marqué.
Du coup, des flammes sortent régulièrement de ton épée - comme chez les vikings et, contrairement à Lancelot mais comme Arthur, tu parviens à extraire Excalibur du rocher qui l'emprisonne - en réalité, il s'agit d'une épée en bois que tu coinces entre les deux coussins de l'assise du canapé.

La propreté était en cours depuis quelque temps, mais sans résultat probant. Finalement, tout s'est mis en place naturellement cet été, le jour... comme la nuit ! Nous n'en demandions pas tant, mais nous sommes preneurs. (Et la cerise sur le gâteau, c'est que, grâce à l'exemple que tu lui donnes, ton frère de 19 mois a déjà commencé son chemin vers la propreté !)

D'ailleurs, en parlant de lui, ta relation avec Hector se construit de jour en jour. Vous êtes de plus en plus complices, dans les bons coups comme dans les moins bons. Il t'entraîne dans ses bêtises de "bébé", tu l'entraînes dans tes bêtises de "grand" ! Et comme il est moins farouche que toi, si quelque chose t'impressionne ou t'effraie, tu as l'intelligence de l'envoyer au front en éclaireur. ;-)

Pour toi qui avais pourtant hâte d'aller à l'école, les premiers jours ont été un peu difficiles, mais cela semble aller de mieux en mieux.
En tout cas, les menus de la cantine semblent te convenir : d'après toi, le premier midi, c'était "frites-saucisson" !
Aujourd'hui, c'était même le premier jour où nous te déposions sans que tu ne pleures. Dommage que nous nous apprêtions à t'imposer une nouvelle adaptation, dans à peine quelques semaines ! (ça, c'est du teasing ! ;-))

Bref, voilà un petit état des lieux de ta vie de petit bonhomme de trois ans. Et comme je n'ai pas d'image d'illustration sous le coude, je terminerai avec la photo d'un "petit blondinet" à qui tu me fais penser - uniquement physiquement (heureusement, diront les connaisseurs !) :

Joffrey

Posté par Tannabelle à 22:44 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
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18 septembre 2016

Faute de conjugaison

Ça devait être plus que parfait
Tu devais être notre présent
Et notre futur
 
Malgré notre amour inconditionnel
Tu n’as été qu’un conditionnel
Et tu n’es plus qu’un im-parfait

Réflexion

3 (s)ans

Combien sommes-nous à savoir, au-delà de l’idée intime de la finitude de l’être humain, que notre enfant va mourir ? Cette idée qui plane au-dessus de notre tête et de nos jours de fête…

Combien sommes-nous à préparer la mort de notre enfant ?
Combien sommes-nous à savoir comment notre enfant va mourir ?
Combien sommes-nous à savoir pourquoi notre enfant va mourir ?
Combien sommes-nous à savoir de quoi notre enfant va mourir ?
Combien sommes-nous à savoir par qui notre enfant va mourir ?
Combien sommes-nous à savoir à cause de qui notre enfant va mourir ?
Combien sommes-nous à décider que notre enfant va mourir ?

Combien sommes-nous à être le spectateur de la mort de notre enfant ?
Combien sommes-nous à être – pire encore – le théâtre de la mort de notre enfant ?
Combien sommes-nous à en être le metteur en scène ?
Combien sommes-nous à en être le souffleur ?

Je ne sais même pas pourquoi je m’attarde sur ce « combien », car en réalité je me fiche de connaître ce nombre : il est trop grand, puisqu’il est. ll est trop grand, puisque j'en fais partie.

 

Je t’ai pris la vie
Tu as rendu l’âme
Mais je ne sais pas à qui

Larme