Bracelet
À l'occasion du premier Noël après la mort d'Élise, mon mari m'avait offert un bracelet en forme d'étoile constellé de petits brillants. Au fil du temps, les brillants sont tombés. Au début, j'en étais très attristée, car je voulais que tout ce qui concerne Élise reste intact, pur, beau. Je ne supportais pas que quoi que ce soit qui la concerne puisse être souillé ou abîmé. Finalement, devant l'inévitable, je me suis résignée.
Aujourd'hui - et cela fait un moment maintenant, sur les quelques dizaines de brillants originels, il n'en reste que... cinq. Comme la composition réelle de notre famille actuellement (car, comme vous l'avez compris, les espoirs du mois de février ont finalement été balayés. J'aurai sans doute prochainement l'occasion de vous donner des nouvelles à ce sujet, dans un sens ou dans l'autre !). J'y vois un signe ! De quoi, je n'en sais rien, mais j'en profite avant que le prochain brillant ne se fasse la malle !
Et pour parfaire ce clin d'œil, ces cinq brillants particulièrement résistants ne sont pas disposés de façon anodine : trois brillants isolés et deux brillants ... accolés ! Si ça ce n'est pas un signe !... ;-)
Miam miam !
Pour le premier anniversaire des grumeaux, nous avions voulu faire ça entre nous. À trois.
Cette année, comme Gaspard se rend plus compte de ce qui se passe et de ce qui l'entoure, nous avons décidé de lui organiser un "vrai" anniversaire avec nous, ses papis-mamies, sa tata et l'un de ses tontons, et en pensée avec son autre tonton qui ne pouvait se joindre à nous.
Qui dit anniversaire, dit repas d'anniversaire. Plutôt que de nous lancer dans une cuisine élaborée que nous ne maîtrisons pas, de prendre des choses toutes faites ou de commander chez un traiteur, nous avons préféré ne préparer que des choses simples et qu'il aime, en misant sur le visuel.
Pour l'apéritif, je remercie mon amie diététicienne qui m'a laaaaaaargement inspirée :-)
Pour le plat, rien que du simple mais efficace... un gratin de pâtes ! Tellement simple qu'il n'a pas mérité de photo.
Pour le fromage, que du bon qui venait en partie de chez nous.
Pour le dessert, c'est son (et mon !) goût pour le chocolat qui m'a guidée : mousse au chocolat (à l'emporte-pièce + le surplus en coupelles) et gâteau caché chocolat-noisette-amande.
Je crois que tout le monde a apprécié, surtout mon Crapaud : c'est le plus important !
Et bien sûr, ma Princesse des étoiles était elle aussi présente à sa façon...
Franck
Franck, c'est le sage-femme qui s'est occupé de nous le 18 septembre 2013 et le 9 février 2015. Un pur hasard, une heureuse coïncidence, le destin qui se trouve pris de remords ? Peu importe. Nous avons été heureux de croiser sa route il y a bientôt 19 mois et de la croiser à nouveau il y a un peu plus de 2 mois.
Franck, c'est cet homme qui exerce un "métier de femme", auprès des femmes.
Franck, c'est celui qui sait se montrer à la fois présent et discret, impliqué et pudique, rassurant et respectueux.
Franck, c'est celui qui sait trouver les mots ou le silence qu'il faut quand il faut.
Franck, c'est celui qui connaît notre histoire et sait quoi en faire.
Franck, c'est celui que le destin a mis sur notre chemin pour deux des dates les plus importantes de notre vie.
Franck, c'est celui qui fait partie de notre histoire et de l'histoire de nos enfants.
Franck, c'est l'un de ceux qu'Élise a entendus en dernier avant de mourir.
Franck, c'est l'un de ceux que Gaspard a entendus en dernier avant de naître.
Franck, c'est celui que Hector a vu en premier.
Je me souviendrai toute ma vie de la douceur et du respect avec lesquels Franck s'est occupé de moi, de mon mari, d'Élise et Gaspard, de ses gestes rassurants, de ses yeux remplis d'empathie.
Je me souviendrai aussi toute ma vie des regards que nous avons échangés avec Franck à l'instant où Hector est né, des plaisanteries que nous avons partagées avec lui pendant l'accouchement, de son regard complice lorsque j'ai dit à Hector qui venait de naître qu'il était aussi brun que sa sœur.
Rien que de repenser aux moments si forts, si intenses que nous avons partagés avec lui m'émeut aux larmes. Je suis tellement heureuse d'avoir recroisé sa route.
Mon seul regret, c'est de n'avoir pas osé lui demander de faire une photo de ou avec lui au moment où nous nous sommes quittés dans la nuit du 9 au 10 février 2015, moi dans le lit, Hector dans son berceau, mon mari à côté de moi et lui sur le pas de la porte de la chambre. Regret que je nourrissais chaque jour jusqu'à ce 14 février où j'ai eu la joie de découvrir (grâce à une amie qui m'a transmis l'information) qu'il était à l'honneur dans un reportage diffusé sur M6. Grâce à cette vidéo, nous pourrons garder une image de lui ; mieux, nous pourrons même nous remémorer sa voix et sa douceur, en écho à ce que nous avons vécu avec lui. Quel réconfort pour nous qui savons si bien que tous les souvenirs finissent par s'effacer, même les plus beaux, même les plus précieux...
Ils les font
Élise, c'était tout de suite.
Gaspard, c'était à 3,5 mois à peine. Je m'en souviens : c'était pour la nouvelle année 2014.
Et Hector, c'est à même pas 2 mois. C'est depuis vendredi.
...
...
Mais quoi donc ?!
...
...
Qu'ils font leurs nuits, pardi !
Quel ingrat !
La semaine dernière, mon mari est allé retirer pour moi un colis chez la fleuriste qui fait office de relais colis à côté de chez nous.
En voyant le nom de l'expéditeur (Envie de fraises), la fleuriste a demandé à mon mari si un bébé allait bientôt arriver. Il lui a alors dit qu'il était arrivé quelques jours plus tôt mais que sa femme - moi, donc - avait toujours besoin de vêtements de grossesse.
Comment ?!
Quoi ?!
Pardon ?!
Certes, mon ventre ne ment pas : il a bien accueilli trois bébés en deux ans, entre fin janvier 2013 et début février 2015.
Mais :
- Ce n'est pas un vêtement de grossesse mais un pyjama d'allaitement à manches longues que j'ai commandé car, vois-tu, mon cher époux, on a beau avoir du chauffage dans la maison, quand tu dois sortir de dessous ta couette bien chaude pour aller nourrir ton enfant, eh ben il pèle !
- Je rentre dans mes vêtements d'avant Hector et d'avant Élise et Gaspard.
- Tu avais remarqué, la veille de ce fameux jour et tout seul comme un grand, que je rentrais même dans l'un de mes pantalons moulants.
- Je pèse à ce jour 2 kilos de moins qu'avant Hector.
Alors, la prochaine fois que tu vois la fleuriste, tu as intérêt à rétablir la vérité ! Non mais !
Comme si de rien n'était (ou presque) - Bis
En attendant de trouver le temps et l'occasion de rédiger les différents billets que j'ai en tête, je voulais juste partager avec vous cette petite satisfaction : une semaine après la naissance de Hector, il ne me reste que 800 grammes sur les 10 kilos pris pendant la grossesse ! :-)
Mes enfants sont formidables : que ce soit Élise et Gaspard ou Hector, ils ont eu pitié de ma balance ! ;-)
Mon Éphémère
Il suffisait d'en parler ! Aujourd'hui, jour des 14 mois des grumeaux, nous avons reçu ce courrier.
Notre fille se prénomme donc officiellement Élise Éphémère <3
En revanche, pour qu'elle puisse porter notre nom de famille, il faudra attendre que la loi change...
Le jeu des 7 familles
Dans la famille
"je-ne-dors-pas-la-nuit-je-me-lève-exceptionnellement-deux-heures-plus-tôt-que-d-habitude-et-je-ne-fais-même-pas-de-sieste",
je demande le fils !
Cela fait 26 nuits que Gaspard dort mal. Je le sais, je les ai comptées. Parce que des nuits sans sommeil, ça (se) compte !
Du coup, cela fait aussi 26 nuits que nous dormons mal.
Par exemple cette nuit, il s'est endormi à près de 23h00 et s'est réveillé deux fois.
"23h00, ça va encore, vous n'étiez pas encore couchés," me direz-vous. Certes.
"Et puis deux fois, c'est peu," ajouterez-vous. Bon, la première fois, il s'est rendormi en 15 minutes, passe encore. Mais la deuxième fois, il a mis 1h30 à se rendormir. Faites le calcul : sur une nuit de 7 heures 30, ça laisse peu de temps pour s'éclater avec Morphée.
Sans compter que ça dure depuis plusieurs semaines et qu'il a déjà fait mieux que ça. Cette nuit, avouons-le, il se l'est jouée petits bras.
Cerise sur le gâteau, je l'ai levé à 7h30 (soit 2 heures environ avant son heure de réveil habituelle - et presque la mienne aussi, au passage) pour une visite chez le pédiatre (trop) tôt ce matin. En bonne mère indigne que je suis, j'avoue que je savourais mon plaisir en allant le chercher dans son lit, alors qu'il n'avait pas encore ouvert les yeux, pour le réveiller à coups de "mon crapaud, il est déjà l'heure de se lever" et de "tu vois ce que ça fait d'être réveillé quand on dort profondément". Et encore, je lui ai parlé à voix basse et avec douceur, pas en pleurant à faire passer le babyphone dans la zone rouge en un quart de seconde. Suivez mon regard.
Eh bien, malgré ce sommeil pour le moins perturbé en termes d'horaires et de durée et les deux rappels de vaccin venus clôturer la visite chez le pédiatre, Gaspard trouve le moyen de ne pas vouloir faire de sieste ce matin. Alors qu'il en fait toujours une le matin. Même quand il dor(mai)t bien la nuit. Même quand il se réveille à 10h. Mieux (Pire ?!), il pète le feu !
S'il ne dort plus la nuit ni la journée, je fais comment pour faire la sieste et pour bloguer, moi ?!
PS : évidemment, le placement de ce billet dans la catégorie Petites joies et grands bonheurs est purement ironique.
Non mais franchement !
Puisque je suis lancée sur l'administration française, autant continuer... avec la Caisse d'allocations familiales, cette fois-ci !
Début avril, pour 30 jours de congé maternité et 1 jour de congé parental en mars, j'avais touché quasiment un mois de salaire complet (déduction faite du 31 mars, donc)... ainsi qu'un mois de CLCA complet (= complément de libre choix d'activité, l'indemnité que l'on touche quand on prend un congé parental) de la part de la CAF !
Dans la foulée du versement de cette indemnité, j'avais même envoyé un mail à la CAF pour m'assurer que ce n'était pas une erreur et qu'on ne me réclamerait pas le trop-perçu plus tard - ce qu'on m'a confirmé, le plus naturellement du monde...
Aujourd'hui, en ce début du mois d'août, pour 15 jours de congé parental puis 16 jours de congés payés en juillet, je vous le donne en mille : j'ai touché un mois de CLCA complet !
Bon, j'ai aussi touché un mois de salaire complet au lieu d'une bonne moitié mais, pour le coup, ce doit être une erreur ! ^^
En avril comme aujourd'hui, je m'attendais à toucher un CLCA proportionnel au nombre de jours de congé parental dans le mois précédent. Alors, évidemment, je ne crache pas sur cette petite rentrée d'argent inattendue mais je ne trouve vraiment pas ça logique ! Je ne sais pas combien de milliers d'euros on pourrait économiser avec des versements au pro rata mais ce serait toujours ça, non ?!
Du coup, vous l'avez compris : si vous le pouvez et si votre salaire est supérieur au CLCA (ce que je vous souhaite !), vous avez intérêt à démarrer votre congé parental le plus tard possible dans le mois et à l'arrêter le plus tôt possible !
Marmotte 1 - Coq 0
Si certains d'entre vous s'interrogent sur les résultats des croisements animaliers, sachez que, quand Papa Coq rencontre Maman Marmotte, ça donne... un Bébé Marmotte !
Gaspard se couche vers 21h15 et ne se réveille jamais avant 10h30. Il a hérité de moi exactement ce qu'il fallait ! ^^