Bon, depuis le temps que je veux vous raconter les petits et grands changements qui se sont produits dans notre vie ces derniers mois, l'heure est enfin venue de le faire, en express, histoire d'éviter le billet-fleuve tout en vous "mettant à jour".
Alors, Hector est arrivé parmi nous le... Ah non, ça vous êtes déjà au courant, mon retard ne remonte pas si loin ! ^^Reprenons depuis le début de l'année alors.
Salariée en tant que chef de projet traduction depuis le début de ma vie professionnelle, j'ai décidé - après de nombreuses années à en avoir envie sans oser me lancer et poussée par "l'effet Élise" - de m'installer en tant que traductrice indépendante. Je dois reconnaître que, de retour au travail après 14 mois cumulés de congé maternité et 5 mois cumulés de congé parental, je ne me sentais pas tout à fait à l'aise dans mes Converse pour demander une rupture conventionnelle (car il était hors de question pour moi de partir sur une démission). Finalement, à force de négociation et de compromis, je l'ai obtenue ; j'ai quitté mon entreprise le 29 février (un jour doublement mémorable du coup !) et ai lancé mon activité libérale courant mars, le 18 précisément comme par hasard - ou pas. Grâce à un gros coup de chance dès le début (merci Delphine !), le démarrage s'est passé (se passe, peut-on sûrement encore dire) encore mieux que ce que j'espérais ! Me voilà donc dans le bain du libéral depuis quelques mois, à ma grande satisfaction, malgré l'URSSAF, le RSI, tout ça, tout ça ! ;-)
Autre changement de taille... Nous avons déménagé ! Pas à l'autre bout de la ville ni dans le bled d'à côté, non, dans notre région d'origine - en bord de mer qui plus est, loin de là où nous avons débuté notre vie d'adultes, notre vie de couple, notre vie de parents, mais près de nos familles respectives. Et je vous jure que ça change la vie !
- Ne plus avoir à sacrifier un week-end pour voir les parents et pour que les grands-parents et petits-enfants passent du temps ensemble.
- Ne plus avoir à faire les valises le jeudi soir et les défaire le dimanche soir.
- Ne plus avoir à faire 2h de route le vendredi soir et 2h le dimanche soir.
- Pouvoir prévoir des sorties, des activités, des rendez-vous le week-end.
- Ne pas avoir à concentrer sur 5 jours toutes les tâches et obligations d'une semaine complète.
- Pouvoir être dépannés au pied levé pour garder les enfants.
- Pouvoir passer des moments en famille le temps d'un repas ou d'une après-midi.
Bref, même si notre Normandie d'adoption (15 ans pour Monsieur, 11 ans pour moi) nous manque par certains côtés, l'essentiel que nous étions venus chercher "chez nous" est au rendez-vous et nous aide à supporter la période de transition, qui bat toujours son plein.
En bref :
- Nouveau boulot pour mon mari - toujours dans le même secteur, mais dans une autre boîte forcément et à un poste complètement nouveau pour lui.
- Nouvelle crèche pour Hector, mais... :
- Il n'a pu avoir une place que fin octobre (ce qui est déjà une chance énoooooooorme !).
- Il n'a rien trouvé de mieux que de déclarer la varicelle au bout du 2e jour d'adaptation.
- Pour couronner le tout, il a enchaîné avec une double otite le jour où il devait reprendre la crèche.
- Nouvelle école pour Gaspard - nouvelles écoles, devrais-je dire :
- Il a démarré dans l'école du secteur (à 4 mn à pieds de chez nous - qui dit mieux ?!) quelques jours après notre emménagement, mais elle ne nous a pas plu (l'accueil, la fréquentation...).
- Il y est resté 10 jours, avant que n'arrivent les vacances de la Toussaint.
- Il a donc fait sa rentrée de novembre dans l'école privée près de chez nous (la troisième en deux mois - là encore, qui dit mieux ?!).
- Et, en grand frère attentionné, il a voulu se montrer solidaire avec Hector en attrapant la varicelle précisément deux semaines après lui.
Bilan des courses : nous n'avons pas connu une semaine "normale" (vous savez, de celles qui chantonnent le refrain bien rodé et rassurant "métro-boulot-dodo"), sans déplacement, sans vacances des petits, sans enfant malade, depuis le mois de septembre !
Et au milieu de tout ça, moi qui suis la seule à avoir gardé mes repères quotidiens grâce à mon travail qui n'a rien vu de ce changement d'adresse (mon ordi, une ligne Internet et je peux bosser de n'importe où... de Vladivostok à Nouméa !), je jongle tant bien que mal avec toutes mes casquettes : épouse, mère, traductrice, garde-malade, amie à distance, femme d'intérieur, initiatrice d'un nouveau mode de vie domestique plus sain/écolo/responsable, bénévole pour Nos tout-petits et Souvenange, etc.
Alors, si je me plais à dire qu'une femme est la somme de toutes les femmes qu'il y a en elle, en ce moment, j'ai comme qui dirait l'impression que le portrait n'est pas complet et qu'il en manque au moins une pour que je retrouve un certain équilibre. Mais le temps (et la normalisation des semaines d'école/de crèche) devrait m'y aider !