Lors du dernier rendez-vous avec la psychiatre, auquel mon mari a assisté, j'ai eu le sentiment de tourner en rond : rien de nouveau n'a été dit ni envisagé. C'est pourquoi je n'y ai pas consacré de billet spécifique, contrairement aux deux premiers.

Je crois que le discours de mon mari l'a rassurée. J'ai pourtant l'impression qu'il n'a fait que répéter ce que je lui avais déjà dit moi-même mais sans doute qu'une nouvelle fenêtre sur ma vie et mon état lui aura permis d'avoir plus de certitudes sur moi.
Elle est toutefois restée sur son idée de traitement, sans chercher à me l'imposer pour autant.

Nous étions convenues de nous revoir la semaine prochaine, elle et moi. Mais depuis deux semaines, j'ai compris que ces rendez-vous me font plus de mal que de bien, ne m'aident pas et auraient plutôt tendance à me faire replonger.

J'ai donc décidé d'une part de ne pas prendre de traitement anti-dépresseur, d'autre part de carrément arrêter de voir cette psychiatre. Je me contenterai de nos rendez-vous avec la psychologue.

Je viens de lui expliquer ma décision par téléphone.
Je me sens soulagée. Comme si mon deuil redevenait normal, comme si je reprenais un semblant de contrôle dessus.