Bretagne et coquillages
Dimanche, nous sommes rentrés de Bretagne, où nous avons passé nos premières vacances "en famille".
Forcément, ce "en famille" est chargé de sentiments partagés : le bonheur d'avoir passé une semaine non-stop avec mon mari et mon fils, la douleur à l'idée qu'Élise aurait dû être du voyage, au lieu de ce grand voyage qu'elle a entrepris trop tôt et sans nous... Notre "famille" ne sera jamais vraiment réunie...
Nous avons quand même pu emmener Élise avec nous et la faire voyager, d'une certaine façon.
- Nous avions emporté son livre. Pour le regarder si nous en avions besoin ou envie - ça n'a pas été le cas - mais surtout pour l'avoir avec nous, tout simplement.
- Bien que je ne sois pas croyante et que mon mari, pourtant croyant, ait lui-même hésité, nous avons allumé une bougie pour elle dans la cathédrale de Vannes.
- Nous avons écrit son nom sur la plage de Donnant à Belle-Île-en-Mer et sur la plage de l'île de Berder.
- Nous lui avons écrit un mot d'amour sur le livre d'or de l'église de Rochefort-en-Terre.
- Et puis nous avons ramassé des coquillages et des cailloux à différents endroits que nous avons visités.
Et c'est ce dernier geste qui m'a fait classer ce billet dans la catégorie Petites joies et grands bonheurs : parce que, depuis le temps que je cherchais quoi faire tout au long de ma vie pour elle, nous avons enfin trouvé. De chacune de nos balades, de chacune de nos vacances, mon mari et moi lui rapporterons une petite trace, que nous irons déposer dans un vase transparent sur sa tombe. Et j'en suis heureuse.
À gauche, notre récolte à Belle-Île-en-Mer ; au milieu, à l'Île-aux-Moines ; à droite, à Quiberon.
J'aime particulièrement le tout petit coquillage nacré de l'Île-aux-Moines.