Je me rends à mon travail quand même et appelle la PMA, juste avant de m'installer à mon poste. La sage-femme que j'ai au téléphone ne cache pas sa crainte sérieuse de la fausse couche et m'oriente vers les urgences gynécologiques du CHU, où nous sommes suivis en temps normal, pour s'assurer que j'ai bien tout évacué...
Mon mari me rejoint sur place, l'interne qui m'examine nous apprend ce qui pourrait être une bonne nouvelle sans pouvoir écarter la mauvaise nouvelle tant redoutée. Alors qu'elle voit deux poches embryonnaires, ce qui veut dire qu'il s'agi(rai)t de jumeaux, et qu'elle nous confirme la présence du premier embryon, sans pouvoir affirmer s'il est toujours vivant, la grossesse est encore trop peu avancée pour qu'elle puisse confirmer la présence du deuxième embryon. Elle voit également un hématome d'environ 5 cm, qui pourrait être à l'origine des saignements, mais ne peut exclure définitivement la fausse couche...
Par précaution, le seul remède contre l'hématome étant le repos, on m'arrête jusqu'à la fin de semaine prochaine... précisément pendant les congés de ma responsable (nous ne sommes que 2 dans mon service). Après un passage éclair au bureau pour assurer, tant bien que mal, la passation d'informations à une autre collègue en attendant le retour de ma responsable, je rentre chez moi, le coeur partagé entre espoir et angoisse, dans l'attente de la prochaine échographie prévue lundi prochain pour laisser le temps à la grossesse d'évoluer un peu - si grossesse il y a toujours - et ainsi donner des images plus fiables.